Par Béchir Ben Haj Mahmoud Bouhlel - La Tunisie d'aujourd'hui est transcendante, métamorphosée, irréversiblement s'approprie de son destin et s'envole vers une nouvelle ère de vie commune prometteuse. Incontestablement, elle s'est imprégnée de solidarité, d'une formidable ambition pour concrétiser une puissante refondation de sa République et appréhender les vrais enjeux de sa renaissance. Dans ce cadre large dans sa définition et noble dans sa portée, la citoyenneté se révèle comme un acte de foi permanent et non circonstanciel, le grain de l'excellence et la semence de l'effort pour le présent et le futur. Bouazizi a exprimé par un geste désespéré le sensoriel de la conscience nationale, son cri vibrant solennel et dénonciateur s'adresse d'abord au mutisme, à la passivité et à la participation des acteurs de la vie commune pour dénoncer leur mutisme, leur passivité et leur participation directe ou indirecte à l'exercice du despotisme et au sarcasme qui sévissent dans tous les rouages de notre Etat. Ces acteurs qui se ruent et se bousculent par cascades pour dénoncer les jours d'hier, et présenter des solutions hétérogènes parfois incohérentes pour une nouvelle renaissance, beaucoup d'entre eux avaient prêté sermon pour le violer ou ayant bénéficié d'avantages au dessus de leurs droits, osent aujourd'hui manifester devant le cadavre de leur ancienne gouvernance. De toute façon, les jours d'hier pourraient comporter des expériences nécessaires et être appréhendées pour recenser et mesurer les conséquences des pratiques d'une autocratie politique et l'absence d'exercice adéquat des organes de contrôle et du contre pouvoir. Aujourd'hui, paradoxalement : • On observe une indolence lancinante et manifeste de la vie politique, et une lenteur inexpliquée dans la mise en œuvre d'actions immédiates, conjuguées et circonstancielles pour une perspective de reconstruction d'un état de droit à la hauteur des espoirs et des aspirations de notre peuple, d'une part ; • On assiste à l'organisation et l'émergence nouveaux réseaux alternatifs animés par des forces occultes cherchant à s'installer avec leurs traquenards pour endiabler la vie politique, déraciner notre civilisation millénaire, modifier la molécule démographique de notre population et surtout apporter de la confusion dans nos repères, d'autre part. Devant cette situation alarmante, la question majeure qui se pose actuellement à notre nation et, comment trouver les solutions adéquates à une situation qui se caractérise par une instabilité sécuritaire et un retard dans le redémarrage d'une nouvelle gouvernance de notre pays. Il est permit d'instiller une idée qui pourrait être étudiée dans un contexte général du renouveau. L'idée consiste à accomplir un vaste travail de ratissage pour opérer un gigantesque diagnostic de l'existent de la nation qui aboutirait à sa mise à niveau. Ce colossal travail d'intelligence, de haute compétence, d'observation sera assuré par des commissions spécialisées composées par des femmes et d'hommes possédant des qualités humaines nourries de vertus, d'éminence et d'aptitudes pluridisplinaires. Partant d'approches réalistes préalablement étudiées et retenues, ces commissions telles qu'elles auraient été structurées pour son efficace déploiement de circonstance, devraient se mouvoir au sein d'une organisation conçue à cet effet dotée de méthodes rationnelles et de procédures qui garantiraient la fiabilité, la crédibilité des résultats de leurs travaux pour élaborer des synthèses successives et proposer des recommandations graduées et pyramidées pour la mise à niveau de la nation. Au préalable, il est préconisé de constituer un haut comité national de mise à niveau de la nation, composé d'hommes historiques, sages, indépendants et de haut niveau intellectuel et pluridisciplinaires, dont a mission consistera à sélectionner les membres des commissions de mise à niveau et d'examiner la fin de leurs travaux et de leur propositions palliatives. Puis lancer un appel national à toutes les hautes compétences exerçant en Tunisie ou à l'étranger à postuler à être membre desdites commissions. Les membres retenus, qu'on peut estimer à trois cent (300), seront repartis en commissions nationales spécialisées, à titre indicatif : 1. En droit constitutionnel et en gouvernance ; 2. Les organes de contrôle et de contre pouvoir ; 3. La famille : la mère, le couple, les nouveaux nés, les enfants ; 4. Les crèches et les jardins d'enfants : environnement, pédagogie, programmes et développement capacité de discernement ; 5. La Jeunesse : Environnement, expression, formation et différentes éducations et le sport pour enfants, jeunes, adultes et personnes âgées ; 6. Forêts, zones vertes, parcs et jardins publics ; 7. Associations à vocation sociale, sportive, culturelles ; 8. Municipalités ; 9. Etablissements hospitaliers et cliniques privés 10. L'éducation primaire et secondaire : Directeurs, maîtres et professeurs, programmes et moyens matériels ; 11. Universités et écoles supérieures : 12. Ecoles et instituts administratifs et des forces intérieures ; 13. Transports publics : ferroviaire, maritime, urbain et interurbain ; 14. Gestion des établissements publics et semi publics ; 15. Secteurs de développement économique durables : agriculture, santé, ingénierie et expertises, recherche, etc. ; 16. Patrimoines ; 17. Grands projets stratégiques ; 18. Une lecture d'identification du futur de notre nation ; Normalement cette mise à niveau sera une consécration de l'excellence, une revalorisation de nos ressources et des nos réserves et, l'attribution à notre nation une autre dimension en tant qu'un “ pays distingué “, fort par ses forces riches qualités et capacités multiples et par ses méthodes et règles de gouvernance.