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Les enjeux de la pérennité
OPINIONS - La deuxième République tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 03 - 2011


Par Béchir Ben Haj Mahmoud BOUHLEL
L'émulation et la métaphore humaines ont fait des miracles pour une meilleure efficience des activités, et, l'apparition d'une idolâtrie et de la genèse d'une meilleure qualité de vie, ont été générées par la transmission des enseignements, des réflexions successives. Inéluctablement, le recul de la puissance saugrenue, de la xénophobie virulente, de l'anémie, de la diminution raisonnable des usurpations des richesses et des ressources, a permis la prolifération des modèles de sociétés.
Désormais, la Nation devient une unité planétaire où la pluralité des cultures et des religions cohabitent sur des principes universellement reconnus, elle symbolise une unité souveraine régie par une Constitution. Cette cueillette du fruit de plusieurs cultures et l'accumulation de multiples transmissions indélébiles, ont favorisé des approches de développement économique et social qui germaient et se réalisaient selon le niveau de la pertinence, la vision prospective de l'élite dirigeante et de la disponibilité des potentialités et des ressources spécifiques.
Notre nation présente les caractéristiques significatives de ce renouveau planétaire, son histoire millénaire est écrite d'or massif dans des encyclopédies de grandes valeurs authentiques, son sol témoigne et témoignera aux générations futures de cette inestimable richesse. De plus, elle bénéficie de riches atavismes, d'une position géopolitique idéale, de traditions de modération et de subtilité, et atteste une volonté permanente émancipatrice en direction d'un long chemin vers une renaissance pérenne.
Notre nation possède des maîtres penseurs de très haut niveau, une nouvelle génération de femmes et d'hommes responsables et lucides, des énormes capacités d'imagination, un immense trésor d'énergie, de compétences et des ressources humaines fantastiques, d'un niveau intellectuel, scientifique et technologique opulentes.
Sa ruralité reste presque vierge, son patrimoine productif non négligeable, ses repères généraux en perspective favorisant un élan de forte expansion, sont aisément identifiables et méritent une meilleure inventivité quant à la solution des problèmes de développement.
Le devoir sacré envers la Nation est une obligation civique, morale, viscérale et essentiellement vertueuse, il dicte à la citoyenneté d'agir pour une Tunisie forte, juste et confiante dans son présent et son futur, jouissant de la dignité et de la liberté au sein d'une société où la stabilité ne sera pas signifiante d'immobilisme et de rigidité.
Une lecture objective de la transcendance qui a caractérisé les actions de constructions de l'Etat tunisien, révèle que les grandes mutations successives ont été menées par des élites ovationnées par une majorité populaire candide, sincère, quoique mêlée très souvent à l'égoïsme et à l'enrichissement des intérêts étroits.
L'imbrication d'une variété de bactérie résistante d'égocentrisme, et une résurgence d'une génération d'hommes burlesques et honteux dans le jeune système politique, évoquent une transgression de l'évaluation des enjeux du développement global, résultant ainsi une démesure tragique et tyrannisée dans l'insatisfaction des ambitions personnelles. Celles-ci ont été engendré une banalisation de la vie politique par une monopolisation et une excentricité caractérisant l'interprétation de la liberté d'expression, et ce, en dehors d'une société de respect, d'une république de citoyenne où vive le contre pouvoir.
Devant ces aléas de l'existence, les solutions et les choix économiques s'avèrent insuffisantes et parfois subjectives en raison d'une énorme accumulation des déficits dans le développement de l'intériorité intime de la citoyenneté, dans les réponses profondes aux ambitions personnelles et la restitution du bonheur du citoyen par le biais du vecteur de la communication.
Les destructions irraisonnées des facteurs potentiels et de la dynamique vertueuse du développement, ont empêché l'émergence de modèles de clarté et de règles de transparence, dont leur ampleur requiert un bilan exhaustif de l'état de santé de notre Nation suivie d'une mise à niveau récurrente et pyramidée.
Depuis 1968, on relève une diminution fort significative, voire anomique dans l'étude et la mise en œuvre grands projets économiques étatiques, une gesticulation des choix fondamentaux et l'absence de lecture mesurée rétrospective des enjeux et un disfonctionnement de l'ascenseur social. En plus l'état de santé de notre Nation est ébranlé par un déséquilibre flagrant et grave, d'une part, entre le déploiement adéquat des potentialités humaines et les opportunités et les priorités des investissements, et d'autre part, entre le foisonnement des investissements dans les régions du littoral et l'insuffisance de création et de mise en œuvre de projets de développement global-intégré dans les régions du nord et sud ouest.
L'arpentage et la lecture rétrospective des différents espaces politiques, économiques et sociaux de notre nation, animent actuellement des inspirations, des réflexions et de revendications légitimes, néanmoins on observe l'absence de tendance à organiser une vaste et large consultation sur nos choix immédiats et stratégiques.
Il apparaît clairement que l'équation "vouloir et pouvoir" nécessite une meilleure identification et une adéquate évaluation par la profusion des idées pertinentes et, des mises à niveau récurrentes, circonstancielles et futuristes. La problématique des énigmes des enjeux de développement transversal et vertical et du bonheur d'existence nationale, n'a jamais fait l'objet de sérieuses recherches vertueuses à imaginer une croissance tenant compte de la voracité de la génération actuelle et de la nécessité de constituer des réserves de patrimoines.
La quintessence et la circulation des idées circonspectes et, l'audace, la sagesse et les grandes capacités d'imagination de l'élite de la nation peuvent dissiper l'immense inquiétude et l'angoisse fondamentale relatives au sort de la République, et surtout, anéantir les bactéries d'égocentrisme au profit de la vertu de la moralité et des valeurs humaines.
La citoyenneté c'est l'expression permanente et vigilante non circonstancielle de la foi patriotique, notre Nation a besoin considérablement d'actes de confiance et de nouvelles exigences pour mouvoir ses énormes potentialités d'imagination et aborder son présent et son futur. Il s'agit de prendre pleinement conscience que la puissance et la pérennité sont une sacrée émulation pourvue de réalisme et d'excellence pouvant engendrer une nouvelle philosophie d'existence.
A cet égard, la conscience nationale s'est réveillée de manière admirable, revendique une Deuxième République devant être construite sur des nouvelles bases constitutionnelles, démocratiques et sociales.
L'émergence de notre nation en tant que "pays distinguée", fort par son haut niveau de son QI, ses cultures et ses riches qualités et capacités de production multiples, devra permettre de bien veiller sur les propriétés et les aptitudes d'excellence de notre tissu national.
En guise de conclusion, ces réflexions évoquent des actions à procréer par une base "arbustive", l'adoption d'une mentalité de qualité et de transparence et la consécration d'une solidarité perpétuelle entre toutes les classes sociales et les générations.


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