Après Férid Abbès et Jamel Atrous, c'est au tour de Zouhaïr Hammami, de présenter son programme aux supporters du Club Africain. Ce fut au cours d'un point de presse au cours duquel, nous avons découvert une personne dont le seul souci est de sortir son club de cette mauvaise passe. Il fourmille d'idées et il n'a pas cessé de marteler sur un point bien précis pour dire que la présidence est loin de constituer une fin en soi. Et il le précise: « Aujourd'hui et après cette campagne électorale, je suis en mesure de vous affirmer et sans aucune prétention, que de tous les candidats, je suis le plus habilité à diriger le Club Africain. Mes abonnements et mes cartes d'adhérents le prouvent. Je dis cela pour rappeler qu'il n'est pas normal de voir quelqu'un devenir président du Club Africain alors qu'il vient tout juste d'acquérir sa première carte. De cette façon, n'importe qui peut être candidat…Certes, c'est un vent de liberté qui souffle sur le pays mais il faudrait instaurer des garde-fous. L'exercice de la démocratie implique le respect des règles. De toutes les façons, on n'en est plus là. Demain, ça sera une première assemblée, au cours de laquelle, il s'agira de revoir l'amendement du statut. J'aurais souhaité que cette opération soit contrôlée par un comité de contrôle qui aurait également pris soin de valider ou de refuser la candidature. Avant d'évoquer quoi que ce soit, des questions resteront sans réponses. Qu'a t-on fait pour préparer cette assemblée ? Pourquoi cette hâte. Et puis pourquoi contester la légitimité du bureau sortant qui n'en peut plus et qui étouffe. En somme beaucoup de précipitation avant le 25. Personnellement j'aurais opté pour un bureau provisoire afin de permettre aux candidats de se préparer comme il se doit à cette échéance sur des bases solides ». Sur un plan personnel, Zouhaïr Hammami insiste pour dire que la présidence ne le tente pas d'une façon particulière: « Si je me suis présenté, c'est pour défendre les intérêts du Club Africain. je suis prêt à vous affirmer que je suis prêt à travailler au sein d'un conseil d'administration sans en être le président et sachez que sur un plan matériel, je suis perdant car je serai obligé de rester sur Tunis et ne plus accepter des formations ponctuelles que l'on me propose à Dubaï, étant formateur de pilotes de l'air. Ce que je veux, c'est arriver à un consensus pour défendre mes idées. Le Club Africain peut compter sur une assise populaire très importante. J'estime qu'avec une bonne gestion, il nous est possible d'en tirer le meilleur profit pour le bien du club. Vous me dites que mon programme est flou, je vous répondrais que ce sont des idées, des suggestions que je proposerai au bureau directeur en cas d'élection et la décision doit être unanime et précise par une majorité. C'est comme cela que je conçois la gestion d'un club de l'envergure du Club Africain. je suis actif et ma riche expérience de dirigeant me permettent de trouver les solutions à tous les problèmes. Sachez que j'ai crée le premier comité de supporters du pays et par conséquent du Club Africain, j'ai fondé la section volley-ball, le basket a connu ses heures de gloires avec moi, j'ai créé la section tennis et je suis le premier à avoir fait d'internet un outil de travail au Club Africain. Et si vous dîtes que je ne suis pas assez fortuné pour assumer une telle responsabilité, je me contenterai de dire que mon vécu plaide en ma faveur ». Zouhaïr Hammami a également rappelé qu'aucun président de club, à une exception près, ne donne de son propre argent pour son club. Sur ce point là, il a plutôt raison. Il sera le 25 de ce mois le principal adversaire de Jamel Atrous après le désistement de dernière minute de Férid Abbès. Il compte faire de la formation son cheval de bataille en réservant 30% du budget aux jeunes. Ce n'est guère le seul point commun avec son principal adversaire.