• Des centaines de morts - Le Temps-Agences - Un séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré au Japon, a frappé hier le nord-est du pays, déclenchant un tsunami, avec des vagues atteignant dix mètres, et faisant des centaines de morts et de nombreux disparus. Alors que le premier bilan officiel de la Police Nationale recensait 40 morts, les chiffres ont très vite commencé à augmenter. Huit heures après le séisme, un autre bilan provisoire de la Police était d'au moins 288 morts et 349 disparus, et les autorités faisaient état de plusieurs centaines de blessés. Outre 88 personnes dont le décès a été confirmé dans diverses régions du Nord et de l'est, 200 à 300 corps ont été découverts sur une plage de Sendai, dans la préfecture de Miyagi, dans le nord-est. Les autorités évaluent à quelque 1.200 le nombre de foyers victimes de ce raz-de-marée. Il s'agit d'un état des lieux provisoire, les données étant difficiles à rassembler compte tenu du nombre de régions touchées, a souligné la police. Un train de passagers, avec un nombre inconnu de personnes à bord, était porté disparu dans la préfecture de Miyagi après l'arrivée d'une vague de dix mètres, selon l'agence de presse Kyodo citant la police. Dans la même préfecture, un bateau avec une centaine de personnes à son bord a été emporté, et on ignorait le sort des passagers, selon les médias. Dans la préfecture d'Iwate, 48 personnes, dont 23 collégiens, étaient portées disparues dans Le port d'Ofunato, a rapporté l'agence Jiji, citant la police. Le gouvernement a dépêché des navires et des soldats pour participer aux secours, ainsi que des avions pour observer la situation. Le ministère de l'Industrie a affirmé que les onze réacteurs nucléaires de la région s'étaient automatiquement arrêtés. Un départ de feu a été signalé dans un bâtiment abritant une turbine dans la centrale nucléaire d'Onagawa située dans la préfecture de Miyagi. Aucune fuite radioactive ni dans cette installation, ni dans les autres sites nucléaires des préfectures touchées n'a été détectée, selon les autorités. Les télévisions nippones diffusaient en direct des images de maisons inondées, de bateaux chavirés et de voitures submergées par les eaux. Une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse à travers les Champs et les routes, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres. Ce raz-de-marée dévastateur a suivi le séisme le plus violent enregistré au Japon, d'une magnitude de 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS). Le tremblement de terre s'est produit à 14h46 (05h46 GMT) à 24,4 kilomètres de profondeur et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi. Selon l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus fort séisme jamais enregistré au Japon. A Tokyo, à environ 380 kilomètres de l'épicentre, les gratte-ciel, construits sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme. Une dizaine d'incendies ont été signalés dans la Capitale, selon les médias.
La côte ouest des Etats-Unis en alerte Le Temps-Agences - Les premières vagues d'un tsunami provoqué par le puissant séisme survenu au large du Japon ont frappé Hawaii hier matin, sans faire de dégât pour l'instant, tandis qu'une partie de la côte ouest des Etats-Unis était placée en alerte. Le Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique a précisé que des premières vagues avaient été vues Vers 03H24 (14H24 HT) à Waianae, peu avant leur arrivée à Waikiki, la plage d'Honolulu, capitale de l'archipel. La chaîne de télévision locale "Hawaii News now" a évoqué des "vagues sur les plages et dans les canaux" qui "n'ont pas causé de dégâts". Des vagues d'environ 50 cm ont été vues à Nawiliwili, sur l'île de Kauai, et de 70 cm à Barbers Point, selon les autorités à Honolulu. Peu après le séisme au Japon, les habitants des zones côtières d'Hawaii ont été évacués. Les sirènes d'alarme ont retenti environ cinq heures avant que les premières vagues n'arrivent sur l'archipel. Le président Barack Obama, qui est né à Hawaii, a "demandé à la Fema (l'agence fédérale américaine de gestion des situations de crise) de se tenir prête à aider Hawaii et le reste des Etats et territoires américains qui pourraient être affectés", indique un communiqué de la Maison Blanche.