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13 avocats internationaux à Tunis pour voir, écouter, discuter et faire pression sur leurs gouvernements respectifs
Droits de l'Homme
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2011

• Demanderont-ils à l'Arabie Saoudite de livrer Ben Ali à la justice tunisienne ? «Nous avons vécu cette situation avec Pinochet.» répondent-ils - Ils sont 13 avocats internationaux. Ils brandissent telle une oriflamme l'emblème des libertés. Ils sont, par-dessus tout, des militants des droits de l'Homme et une voix libre qui s'élève pour crier haut et fort le droit des uns et des autres pour une vie digne, en faisant pression sur leurs gouvernements respectifs.
Hier à la bibliothèque du Conseil de l'ordre des avocats, la conférence de presse tenue avec cette délégation venue des Etats-Unis, de l'Angleterre et de la Turquie avait pour but de définir les grands traits de leur voyage en Tunisie. Celui-ci s'articule autour de rencontres avec la société civile, les journalistes, le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Sebssi, les ambassadeurs notamment celui des Etats-Unis d'Amérique et auront pour but d'exposer ce qu'il en est de la question des droits de l'Homme avant et après la Révolution.
«Nous sommes là pour écouter les doléances des uns et des autres»
«Nous ne représentons pas nos gouvernements, encore plus, nous n'incarnons pas leurs politiques, autrement on ne serait pas ici. Notre but est d'écouter les doléances des uns et des autres pour pouvoir écrire un communiqué et de faire pression sur nos gouvernements respectifs pour changer leur politique vis-à-vis de la Tunisie. » souligne Kat Craig, avocate anglaise. Dans le même ordre d'idées, Ahmet Farouk Unsal, avocat turc a précisé qu'ils ne sont aucunement des donneurs de leçons, « bien au contraire, nous sommes à l'écoute des Tunisiens dont la Révolution nous fascine. Cela ne veut pas dire que nous n'avons pas de problèmes dans nos pays respectifs comme la question de la liberté d'expression en Turquie, mais nous représentons le droit à la justice. » dit-il.
Azadah Shahshahani, avocate américaine, donne un autre son de cloche, en montrant que la délégation dénonce la complicité de l'Occident pour appuyer les dictatures et qui a choisi soit le silence complice soit l'encouragement matériel et militaire des dictateurs. « Pour le cas de Ben Ali, on peut parler de l'avant la loi 2003 de la lutte contre le terrorisme et l'après cette loi. Car Ben Ali s'est improvisé un rempart contre le terrorisme qui sévit dans le monde pour légitimer ses crimes contre la nature humaine. » fait remarquer l'intervenante.
Mais l'intervention de ces avocats n'est pas la première en ce sens, puisque bon nombre d'entre eux étaient parmi ces voix d'hommes et de femmes libres ayant été hostiles à l'embargo imposé à la ville de Gaza et l'ont montré au Conseil de sécurité. Les Nations Unies y ont répondu en formulant un document de 52 pages là où ils reconnaissent les efforts consentis par cette délégation en matière de droit international. « Il va sans dire que nous n'avons pas le poids des ONG internationales, comme Amnesty international, ou encore la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, mais nous faisons de notre mieux pour faire entendre notre voix, d'autant plus que la majorité d'entre nous appartient à des associations connues dans la défense des droits de l'Homme comme la Ligue internationale des avocats démocrates. » avance Kat Graig.
Quelle légitimité cette délégation a-t-elle ?
Une question posée par le journal Le Temps tient à légitimité de ces avocats de défendre nos droits de Tunisiens et s'ils peuvent effectivement faire pression sur leurs gouvernements respectifs, d'autant plus que les militants des droits de l'Homme en Tunisie ne font plus confiance aux organismes internationaux jugés complices de la politique des deux poids deux mesures qu'imposent des pays comme, Israël, les Etats-Unis et la Grande Bretagne. « Légitimes, nous le sommes » répond Kat Craig qui continue « nous allons rencontrer le Premier ministre tunisien, idem pour les ambassadeurs de nos pays respectifs et donc on fera en sorte que les questions qui sont à l'ordre du jour de la Révolution parvienne aux personnes concernées. »
Me Larbi Abid, qui représentait le Conseil national des libertés nous a parlé, en effet de la nécessaire question « d'indépendance de la magistrature, de la réforme de l'appareil judiciaire pour en faire un pouvoir réel sous la coupe de l'exécutif et aussi, de la nécessaire épuration de l'appareil judiciaire des éléments qui ont été connus pour leur soumission au pouvoir exécutif de l'ancien régime. Il faut aussi faire en sorte à alléger le travail des magistrats en recrutant notamment de nouveaux magistrats (expérimentés) issus du barreau d'autant plus que plusieurs avocats souhaitent s'engager dans cette voie que la loi permet, etc. »
Qu'en est-il de Ben Ali, et de la pression qu'ils peuvent faire sur l'Arabie saoudite pour livrer le président déchu à la justice tunisienne ? Les avocats américains de la délégation nous ont montré qu'ils ont déjà vécu cette même expérience pour le cas de Pinochet… Wait and see.


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