Le Temps-Agences - Une semaine après le séisme le plus violent de son histoire, le Japon luttait toujours pour éviter une catastrophe nucléaire et secourir des centaines de milliers de sinistrés, mais le Premier ministre a promis que le pays allait surmonter cette tragédie et se reconstruire. “C'est une course Contre la montre”, a déclaré Yukiya Amano, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), venu spécialement à Tokyo pour discuter avec les autorités japonaises de l'accident nucléaire le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986. Les difficultés sont “énormes”, a reconnu dans un discours télévisé le Premier ministre Naoto Kan. “Nous allons agir avec détermination pour surmonter cette tragédie et reconstruire le pays en tant que nation”, a-t-il assuré. Une minute de silence a été observée par les survivants et les sauveteurs à 14H46 (06H46 HT), heure exacte où la première secousse a été ressentie vendredi dernier. Bravant les risques radioactifs, des soldats et des pompiers ont déversé hier des dizaines de tonnes d'eau à l'aide de camions citernes pour tenter de refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima, où la situation restait “très grave” selon M. Amano. Entamées jeudi, ces opérations sont destinées à empêcher les barres de combustible d'entrer en fusion et à éviter ainsi un accident nucléaire majeur. Les efforts pour rétablir le courant électrique de la centrale, qui permettrait de remettre en route les pompes des circuits de refroidissement “progressent mais l'électricité n'a pas encore été rétablie”, a assuré de son côté le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano. L'ampleur des dommages d'ores et déjà constatés sur les réacteurs 1 à 4 ont conduit l'Agence de sûreté nucléaire japonaise à relever de 4 à 5 la gravité de l'accident sur l'échelle internationale INES, qui va jusqu'à 7. Si le Japon le demande, 450 militaires américains spécialistes du nucléaire se tiennent prêts à intervenir, a annoncé le commandant des forces américaines du Pacifique, qui s'est dit “prudemment optimiste” sur l'évolution de la situation. La France et la Russie ont également proposé leur aide. Le gouvernement a assuré que les opérations d'aide aux quelque 440.000 sinistrés allaient être améliorées pour répondre aux plaintes concernant les pénuries d'eau potable et de vivres.