la Troupe de la ville de Tunis sous la direction de Mouna Noureddine, a présenté mercredi dernier au Théâtre municipal, la première de la nouvelle création théâtrale « Elleil Zahi », texte et mise en scène Farhat Jedidi, avec dans les principaux rôles : Kaouther Bardi, Rym Zribi, Mohamed Sayari, Ikram Azouz, Jamel Aroui, Anissa Lotfi, Zouheir Raies, Mongi Ben Hafsia et d'autres. D'après le Misanthrope de Molière, « Elleil Zahi » est une comédie sociale qui traite de manière satirique, de plusieurs questions ayant trait à la vie quotidienne. Un couturier (Ikram Azouz) met la clé sous la porte et s'en va trouver fortune par des moyens malhonnêtes. Le destin d'un de ses ouvriers (Jamel Aroui) se trouve transformé grâce à un mensonge raconté par son patron et qu'il a fini par croire. Il vivra aux côtés de ce dernier, une aventure unique qui le conduit à côtoyer les grandes fortunes du pays. C'est ainsi qu'ils se lient d'amitié avec un homme riche Si Fadhel (Mohamed Sayari) dans le restaurant de Beya (Rym Zribi). Une rencontre qui leur fait découvrir la réalité sociale, l'opportunisme, le mensonge, la trahison au profit de l'argent et au détriment de certaines valeurs nobles. La fille de Si Fadhel, Dorsaf (Kaouther Bardi), fiancée à un jeune opportuniste Moez (Zouheir Raies), s'intéresse pour sa part à tout ce qui brille. Elle sera déçue au fur et à mesure que le mensonge grandit et que la vérité apparaît. « Elleil Zahi » est une expérience humaine dans une société où l'argent occupe une place considérable dans la vie des gens. Elle donne toute son importance au rôle que peut jouer l'art en recourant à une forme théâtrale dans laquelle se conjuguent le bonheur et le malheur. « Elleil Zahi » est basée essentiellement sur le jeu des comédiens qui donne la force à chaque personnage et l'habille d'un style personnel lui permettant d'atteindre l'objectif souhaité, celui de distiller un message enrobé d'humour et de bonne humeur. Le choix dramaturgique s'appuie sur une démarche où se conjugue la réalité avec le rêve. La musique contribue à mettre en valeur certaines situations ainsi que l'état émotionnel des personnages selon l'évolution dramatique de la pièce. Les acteurs, qui visiblement s'entendent bien entre eux, ont apporté chacun à sa manière, sa touche personnelle pour donner à son personnage le plus, tant attendu et communiquer une sensation de bien être et de gaieté. La Troupe de la ville de Tunis, rôdée dans ce genre, le vaudeville, a réussi à convaincre encore une fois les spectateurs avec cette nouvelle comédie sociale satirique. On ne peut que lui souhaiter longue vie.