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De l'humour, dites-vous?
Théâtre - Ellil Zahi de la TVT
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2011

Le Théâtre municipal de Tunis a accueilli, mercredi dernier, la première de la nouvelle pièce théâtrale Ellil Zehi de la Troupe de la Ville de Tunis.
Un public assez nombreux et de tout âge est venu à la découverte de cette production, adaptée à partir d'un texte suisse et mise en scène par Farhat Jedid. Nous avons retrouvé sur scène, Ikram Azzouz, Kawthar Bardi, Mohammed Sayari, Rym Zribi, Jamal Aroui, le vétéran Amor Zouiten, Zouhaïr Raïes, etc. Transposé dans la réalité tunisienne et imprégné de ses couleurs, le texte décrit les maux sociaux et autres défauts, tels que l'hypocrisie, le mensonge, l'appât de l'argent,…
L'argent, thème moteur
Conçue en tableaux chorégraphiques, cette comédie musicale raconte l'histoire d'un tailleur, rôle joué par Ikram Azzouz, qui a entraîné un jeune homme dont il est le créancier, dans un jeu et dans un rêve auxquels il a fini par croire. La comédie commence donc lorsqu'un homme ordinaire, appartenant à la classe moyenne, s'est glissé dans la peau d'un homme riche. Ce contraste a permis de créer des scènes ubuesques suscitant le rire, et où la gestuelle et le chant soutiennent allègrement, l'allégorie et le quiproquo, père de tous les malentendus. Aussi, la pièce dessine-t-elle de très près les comportements typiques des Tunisiens, permettant aux protagonistes de tourner en dérision l'être et le paraître autant des classes populaires que de la "high", toutes intéressées par l'argent et par les moyens d'en gagner facilement pour les premières, d'en avoir davantage, fut-ce illicitement, pour la seconde.
Où est l'humour?
Malheureusement pour Jedid et son équipe, tout est resté au niveau de l'intention, malgré les changements de décor, la très belle voix de l'une des comédiennes et le savoir-faire de plusieurs autres acteurs. Beaucoup de longueurs d'où un rythme défaillant, des situations parfois très affectées, il n' y avait pas de quoi retenir le public qui a commencé à quitter la Bonbonnière, au bout d'une demi-heure.
Il n'y a pas pire dans un boulevard que de vouloir susciter le rire et de ne pas réussir à le faire. Dommage!


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