Je fais confiance à votre rôle de sentinelle et à votre sens des responsabilités pour relayer l'objet de ma lettre. Dans cette période des plus cruciales, chaque citoyen, sans exception, devrait être, plus que jamais, sensible à éviter le gaspillage. Alors, comment se fait-il que des municipalités, et pas des moindres, ne tiennent aucun compte de l'évolution des heures de lever et de coucher du soleil, pour faire donner l'éclairage public ? Depuis des mois, dans tout notre quartier, à Carthage Byrsa, l'éclairage est éteint à 7h30 du matin alors qu'actuellement le soleil est levé depuis une bonne heure. La semaine passée, je crois que c'est mardi, par oubli, l'éclairage n'a été éteint qu'à 10h du matin… Calculez la consommation, calculez le gaspillage et son coût. La municipalité que j'ai saisie à deux reprises est aux « abonnés absents » ! Aucune réactivité ! Je rentrais du travail, vendredi soir. Il était juste 18h : Une partie de l'éclairage public des Berges du lac était déjà à l'œuvre, alors que le soleil brillait encore ! On voit ce que coûte la production d'énergie. Les autorités parlent du creusement du déficit public. Or, produire de l'électricité implique en plus, l'importation de matières premières payées en devises ! On voit aussi les risques que la production d'électricité fait encourir aux travailleurs du secteur et à la population (pollution…). On compatit face à la catastrophe nucléaire qui s'est produite au Japon, dans des centrales produisant de l'énergie et nous, en Tunisie, pays émergent, on ne se contente pas de produire l'énergie électrique qui nous est indispensable, certains de nos élus municipaux la gaspillent, inutilement. Manque de civisme, manque du sens des responsabilités, totale indifférence de ceux qui dirigent certaines de nos municipalités et qui vont, tout bonnement, la conscience tranquille répercuter la dépense sur les citoyens, au travers des taxes municipales ? N'y a-t-il aucun moyen de leur faire entendre raison alors qu'on les saisit, sans succès, par courrier ? Comment parler d'écologie, de protection de l'environnement… lorsqu'on voit l'exemple ulcérant de certains de nos élus, insensibles aux évidences, inflexibles et parfaitement méprisants ! Face à quelque chose d'aussi évident que le gaspillage de l'éclairage public, on est en droit de se demander si, sur ce même chapitre, on ne perçoit pas, uniquement « la partie émergée de l'iceberg ». Qu'en est-il, pour le reste… ? Au vu de tels comportements, il faudrait, malheureusement, instituer un « secrétariat à la conscience collective » avec les sanctions qui vont avec. Il faudrait contraindre, en priorité les élus et les responsables de tout poil, ceux qui devraient montrer l'exemple, à respecter ce qui, du simple citoyen au plus grand responsable devrait pourtant, couler de source. La Révolution n'a-t-elle pas rappelé chacun de nous à sa conscience et à l'ordre ? Je compte sur vous pour participer à « la chasse au gaspi » relayer ma réclamation et dénoncer les abus. Mme Annick Mahjoub 14 Rue de Tazarka – 2016 Carthage Byrsa