Avec la poursuite de l'arrêt de la compétition depuis le 9 janvier soit un peu moins de trois mois, la trésorerie du Club Sfaxien est en panne sèche, devenue ces derniers jours des plus alarmantes. Le club se trouve en situation de cessation de paiement. Les joueurs et les entraîneurs des différentes disciplines n'ont pas encore perçu leurs salaires pour les mois de février et mars. Idem pour les créanciers du club qui attendent toujours de percevoir leur dû. cette crise financière ne résulte pas seulement du tarissement des recettes du stade et du sponsoring mais aussi du ralentissement des subventions accordées par les membres du haut comité de soutien, des hommes d'affaires dont les activités sont frappées de plein fouet par le contexte difficile que traversent le pays et la Libye voisine dont le partenariat économique privilégié avec Sfax n'est plus à démontrer. Certes, cette délicate situation n'est pas le propre uniquement du CSS, prévalant chez tous les clubs, mais elle est plus difficile à gérer encore vu l'importance des charges auxquelles le club « Noir et Blanc » est confronté. Il est admis que celui-ci dépense en moyenne 20 mille dinars par jour pour pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis de ses différents et nombreux créanciers. Le renouvellement des contrats des joueurs, en veilleuse Autres répercussions de la crise financière : la négociation des nouveaux contrats de certains joueurs tels que Kamel Zaïem, Fateh Gharbi et du jeune gardien Selim Rebaï dont le bail avec le club arrive à terme le 30 juin prochain, s'est arrêtée en attendant que la situation devienne plus claire. Cette période de disette risque de se poursuivre encore car rien ne prédispose le CSS à faire bonne recette après qu'il ait tout perdu cette saison sur le double plan local et continental. Alors jusqu' où les clubistes sfaxiens pourront serrer davantage la ceinture confrontés depuis quelques semaines à une situation pratiquement ingérable ?