Association des magistrats tunisiens : inquiétudes et perspectives Au cours de la conférence de presse tenue au palais de justice, le 6 avril, M. Ahmed Rahmouni président de l'Association des magistrats tunisiens a insisté sur la nécessité d'une purification effective et radicale du système judiciaire afin de réaliser l'indépendance de la justice et ce dans l'intérêt du justiciable afin de parvenir à une démocratie. Cela ne peut se réaliser que par une rupture totale avec les symboles du régime du président déchu. Or dans l'état actuel des choses, la sécurité des magistrats est encore menacée, et certains d'entre eux ont fait l'objet d'agression au tribunal de Gafsa et ailleurs, de la part d'individus suspects, sans que l'exécutif actuel ne prenne les dispositions nécessaires afin d'empêcher ces actes, qui ne sont pas du tout isolés ou impromptus. C'est la raison pour laquelle, le bureau exécutif appelle à la démission du ministre de la Justice qui n'a ^pas pu remplir sa mission comme il se doit, pour la réalisation d'un système judiciaire, sain, libre et indépendant. En ce qui concerne la réunion d'un congrès extraordinaire, la date n'a pas été encore fixée à cause d'un point de procédure à savoir, la participation des congressistes. Sur ce point, l'article 13 du statut des magistrats lors du dernier amendement en 2005, ne permettait la participation au congrès extraordinaire qu'à 7 magistrats, choisis parmi ceux du grand Tunis. Les magistrats des autres régions ne pouvaient pas y prendre part. Ce qui est une aberration en soi,, et c'est la raison pour laquelle, un nouvel amendement est en cours d'élaboration afin de permettre au plus grand nombre des magistrats de toute la République de participer désormais au congrès. Quid du nouveau syndicat des magistrats ? A cette question M. Ahmed Rahmouni a précisé que si ce syndicat est créé dans un but d'appuyer les revendications de la majorité des membres du secteur judiciaire, il ne constitue aucunement une gêne, bien au contraire, cela est dans le sens du renforcement de la préservation des intérêts du système judiciaire et de la consolidation de l'indépendance de la justice. Or il semblerait que ce ne soit pas le cas, car les membres du nouveau syndicat se réclament de la légitimité syndicale, en voulant s'arroger le monopole de la défense des droits du secteur, et en essayant par certaines attitudes de mettre les bâtons dans les roues à l'action de l'association. Notons que la grève qui était décrétée pour le 6 avril a été reportée sine die. Une réunion du bureau national des l'association est fixée pour le 13 avril à Sousse, à 15 heures.
Les casseurs de Boumendil, devant le tribunal Ils étaient plus de 40 jeunes hommes à comparaître le 6 avril , devant la chambre correctionnel près le tribunal de Tunis, pour répondre de plusieurs chefs d'inculpation, dont, les voies de fait, et l'atteinte aux biens d'autrui. Les faits ont eu lieu entre samedi et dimanche derniers 16 et 17 mars et au cours desquels des altercations ont éclaté entre des commerçants de la rue Boumendil et les rues avoisinantes et qui se sont soldées par des dégâts matériels importants , en plus des blessés qui ont été agressés à coups de couteau et de matraque. Les accusés qui ont comparu à la barre ont cependant nié les faits qui leur étaient reprochés. Les avocats les soutenant, ont plaidé l'acquittement pour défaut de preuves. L'affaire est mise en délibéré.