« Le syndicat ne représente en aucun cas nos intérêts et nos ambitions; nous demandons sa dissolution et la création d'un syndicat PNC libre » - Les mouvements de protestations et la volonté de tous les corps de métiers, sans exception, de rompre avec un passé sombre et des années d'injustices, se poursuivent. Un vent de contestation souffle sur le personnel navigant et commercial relevant de la compagnie aérienne Tunisair à l' encontre des symboles de l'UGTT et plus précisément à l'encontre du bureau syndical de Tunis. Quatre anciens membres du syndicat (chefs de cabine et stewarts) nous ont fait part de leurs doléances et leurs ambitions. Personnel Navigant commercial, membres du bureau syndical de Tunis : « Nous nous sommes désistés hier matin et à contrecœur nous avons retiré notre affiliation au sein de l'UGTT. Nous, en tant que personnels navigant et commercial relevant de Tunisair, nous nous sommes adressés au bureau régional de Ariana" class="city">l'Ariana pour faire part de notre décision. Le 25 mars dernier nous avons entamé une première démarche visant la dissolution du bureau syndical de base, du fait qu'il ne défend pas nos intérêts. 340 personnes ont signé la lettre de protestation, soit plus des 2/3 du PNC. Deux semaines après, nous n'avons eu aucune réaction du bureau régional. Or, normalement après 15 jours, ils devaient entamer des procédures de vérification quant au fondement de nos revendications légitimes. Même s'il y a un deadline de réplique d'un mois, nous avons l'impression qu'ils n'ont pas l'intention de changer quoi que ce soit. Une crise de confiance s'installa dès lors. Nous voulons attirer l'attention qu'hormis les conditions pas claires qui ont caractérisé les élections du bureau syndical de Tunis, ses représentants ne se sont pas parvenus à répondre aux attentes de la base. Les représentants de l'UGTT et du syndicat de base ont tout fait pour freiner les négociations. Ce que nous demandons c'est : la remise en question du système d'avancement de carrière qui jusque là ne se fait pas dans les règles de l'art et de la programmation ou encore l'affectation des vols. Des affectations qui reposent essentiellement sur le favoritisme et l'interventionnisme. Or chaque vol est soumis à une tarification particulière (du moins au plus lucratif selon la destination). Nous demandons également la réélection de délégués syndicaux, mais aussi la restructuration et la mise à niveau de l'encadrement. Des attentes et des doléances qui tardent à trouver bonne ouïe. D'où une perte de confiance totale envers le bureau syndical de Tunis. Nous exigeons un divorce total avec le passé, en créant dans une première étape un syndicat PNC libre, et ce en attendant la création d'une confédération nationale syndicale libre et pourquoi pas une structure de contrôle indépendante au sein de la compagnie aérienne Tunisair. Et nous tenons à préciser que nous réintégrerons le bureau syndical au cas où tout rentrera dans l'ordre » Yosr GUERFEL AKKARI
Mohamed Chebbi, Secrétaire Général du bureau régional de l'UGTT Ariana « Les procédures de vérification des réquisitions sont en cours » « Le PNC est au nombre de 800 dont 400 sont affiliés à l'UGTT. Le conflit entre le PNC et le bureau syndical de Tunis se résume ainsi : vers le 22 mars dernier nous avons reçu une réquisition du PNC manifestant sa perte de confiance envers le bureau syndical. Sauf qu'il y a des formalités et une réglementation intérieure à respecter. Selon la réglementation en vigueur nous devons avoir une approbation des 2/3 des adhérents avec comme formalité : Nom, numéro de CIN et signatures. Une condition qui n'a pas été remplie par tous les signataires. Et toujours selon la réglementation intérieure, une assemblée doit être tenue dans un délai ne dépassant pas un mois (un délai non encore prescrit). En attendant, nous les avons sollicités d'accomplir les procédures pour que le quorum soit atteint. Hier nous avons été surpris par le désistement de 27 PNC, renonçant à leur adhésion au bureau syndical. De par notre rôle d'arbitrage, nous nous attellerons à résoudre le conflit avec souplesse et avec le consentement de toutes les parties en litige. Nous avons entamé les procédures et les vérifications sont en cours. Du fait nous devons avoir une réunion avec tous les signataires de la réquisition un par un afin que justice soit rendue. »