Le Temps-Agences - Cinq Palestiniens, trois civils, dont deux femmes, et deux combattants du Hamas, ont péri hier dans des raids israéliens dans la bande de Gaza après l'appel du Hamas à la trêve, portant à dix le nombre de Palestiniens tués en 24 heures. L'ONU et l'Union européenne ont appelé à un arrêt immédiat des hostilités, au lendemain d'un tir de missile antichar sur un bus d'écoliers en Israël qui a grièvement blessé un adolescent, suivi de représailles israéliennes à travers la bande de Gaza et de dizaines de tirs de projectiles palestiniens. Un homme de 55 ans, une femme de 45 ans et sa fille de 21 ans ont été tués et quatre autres Palestiniens blessés par des frappes israéliennes en milieu de journée à l'est de Khan Younès, près de la frontière avec Israël, selon des sources médicales palestiniennes, faisant état de près de 50 blessés en 24 heures. Quelques heures auparavant, un raid aérien dans le même secteur avait tué deux membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, qui avait revendiqué le tir de missile comme une «première réponse aux crimes» israéliens, citant la mort de trois des siens le 2 avril dans un raid aérien. Les auteurs de ce tir «ont franchi une ligne rouge», a estimé à Prague le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cité par la radio militaire. «L'armée israélienne a aussitôt riposté et continuera à frapper avec détermination», a-t-il ajouté. Neuf projectiles ont été tirés hier de la bande de Gaza contre le sud du territoire israélien, sans faire de blessé ni de dégâts majeurs. La veille, une cinquantaine d'obus de mortier et de roquettes étaient tombés sur le sud d'Israël, et une roquette de Gaza été interceptée pour la première fois par le nouveau système de défense antimissile israélien Iron Dome («Dôme de fer»). Au terme de cette journée de violences, le Hamas avait annoncé être parvenu à rétablir le consensus obtenu le 26 mars des principaux mouvements palestiniens pour reconduire une trêve tacite avec Israël --après une escalade inédite depuis plus de deux ans-- à condition qu'elle soit réciproque. «Nous sommes en contact avec les factions palestiniennes pour stopper l'escalade sioniste. Nous avons reçu une réponse positive de la plupart d'entre elles», a affirmé le ministère de l'Intérieur du Hamas. Un représentant du Jihad islamique a précisé que la décision avait «été prise après des contacts avec des pays arabes». Le Hamas entend ainsi éviter une réédition de l'opération israélienne «Plomb durci» à Gaza en décembre 2008-janvier 2009, dans laquelle avaient péri 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens. Inter 4 : Un blessé palestinien, hier, à l'hôpital al-Najar dans la bande de Gaza après un bombardement israélien.