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La transition vers la démocratie en Tunisie, à la lumière de l'expérience espagnole
Rencontre avec Bernabé Lopez Garcia, professeur d' Histoire de l' Islam Contemporain
Publié dans Le Temps le 12 - 04 - 2011

Placée sous le signe de la "Transition vers la démocratie à la lumière de l' expérience espagnole", la conférence donnée par le professeur Bernabé Lopez Garcia à l' institut Cervantès de Tunis le jeudi 7 avril en présence de l'ambassadeur de l'Espagne et du Portugal ainsi qu'un large public de professeurs universitaires tunisiens et d' étudiants, a été suivie par un débat dont l' objet était la comparaison entre la Révolution tunisienne et espagnole.
Né en Grenade, Bernabé Lopez Garcia, titulaire d' un doctorat ès lettres arabes et d' une licence en philologie sémitique, professeur d' Histoire de l' Islam Contemporain au département des études arabes et islamiques à Madrid, n' a pas manqué dans sa conférence de comparer la situation sociopolitique des deux pays en ces termes: « C'est fort probable que le débat qui se pose aujourd'hui en Tunisie trouve des similitudes avec celui de l' Espagne entre 1975, date de la mort de Franco et 1977, date des élections législatives qui ont permis un processus constituant une nouvelle légalité démocratique». En effet, les protestations des jeunes et des travailleurs étaient intenses jusqu' à ce qu' un consensus soit atteint. Il a abouti à l' organisation des premières élections démocratiques en juin 1977. Le suffrage a permis d' élire un Parlement National qui s' est autoproclamé en Assemblée Constituante chargée de la rédaction de la constitution de 1978. Il est à signaler que la transition ne s' est pas arrêtée là; la consolidation de la démocratie était un processus lent pour créer une nouvelle habitude de vivre ensemble après quarante ans de dictature car l' Espagne a connu un dilemme qui s' est manifesté, selon les propos de Bernabé Lopez Garcia sous la forme d' un « continuismo , (continuité) ; et nous avions, a-t-il expliqué, une expérience proche du "solazarisme" au Portugal, ou bien du réformisme démocratique mal défini à l' époque, ou encore, de la rupture avec le franquisme, menée par l' opposition composée par Junta Democratica et Plateforme de Convergence qui vont s' unifier en mars 1976 en créant une nouvelle instance unitaire appelée Coordination Démocratique connue sous le nom d' Unificateur de Platajunta » Entretien.

Votre conférence s' intéresse au premier pays arabe révolutionnaire qu' est la Tunisie, instigatrice des autres révolutions arabes, de même , dans vos recherches et écrits, on trouve cet intérêt manifesté pour l'Histoire et la littérature arabes. Quels en sont les mobiles ?

En fait, je suis marqué par ma ville natale, Grenade, qui au fil de son histoire, a connu la présence de la civilisation arabe. De même, mon doctorat porte sur le rapport entre le Colonialisme et l' Orientalisme en Espagne à partir du 19éme siècle jusqu' au début du 20ème siècle. A cela s' ajoute, la volonté de réhabiliter la culture arabo-espagnole qui était, à mon avis, un peu marginalisée.

En défendant la liberté et la dignité de votre peuple, avez-vous subi des injustices ainsi que vos compagnons de route ?

Oui, on a beaucoup souffert, je me suis retrouvé dans l'obligation de quitter le pays car j'ai été persécuté ; il y avait même ceux qui ont été fusillés pour leurs idées progressistes et parce qu'ils ont dit non à la dictature de Franco. Personnellement, je suis allé au Maroc et, plus précisément, à Fès, où j'ai enseigné la littérature andalouse. De retour en Espagne, après la mort de Franco, j'ai entrepris l'étude de la sociologie dans le monde arabe et l'Histoire du Maghreb.

Quel regard portez-vous sur la Révolution tunisienne ?

La pression populaire a joué un rôle déterminant dans la chute du régime précédent. Chez nous, en Espagne, la transition vers la démocratie s' est faite un an plus tard après la mort de Franco, c'est ce que j'ai appelé « une rupture tranquille » pour des raisons qui tiennent autant au contexte local, c' est- à- dire, les trente ans de guerre civile en Espagne qu' à la conjoncture internationale qui était favorable au changement. Quant à la Tunisie, je pourrais dire qu'il y avait aussi « une rupture tranquille » compte tenu des particularités de chaque pays et de son histoire.
Dans chaque Révolution, il y a des hauts et des bas, ce que j'appellerai tension et arrangement, en un mot un désenchantement qui est tout à fait compréhensible dans une période transitoire. J'espère que la Tunisie effectuera son processus vers la démocratie dans le sens où l'entend le peuple tunisien.
Propos recueillis par : Dorsaf Keraâni


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