INFOTUNISIE – L'artiste tunisienne Sonia Mbarek a tenu, mercredi 13 janvier courant une conférence de presse en prévision de son nouveau spectacle d'hommage au poète espagnol Garcia Lorca, «Lorca et sa Grenade» prévu pour le 19 janvier au Théâtre municipal de Tunis. Assistant à la conférence, l'ambassadeur d'Espagne, M. Juan Ramon Martinez Salazar a salué les étapes majeures franchies par la Tunisie et l'Espagne en matière de coopération culturelle, tout en insistant que le concert de Sonia Mbarek sera de nature à ancrer le rapprochement culturel entre les deux pays, d'autant plus qu'il constitue la première manifestation à Tunis depuis la présidence espagnole de l'UE. La chahuteuse tunisienne a présenté, à cette occasion, les grandes lignes du contenu artistique de son concert «Lorca et sa Grenade», dont les poèmes, chantés en langue arabe, ont été choisis et traduits par Fraj Chouchane et Abdelaziz Kacem… Sonia Mbarek fera bénéficier le public d'une heure et demie d'héritage andalou, chanté en arabe et dominé par les modes « kordi», « hijaz» et « isbaâyn»… Ce concert s'inscrit, souligne Sonia Mbarek «dans la continuité de l'ouverture sur les musiques méditerranéennes, les poètes de la Méditerranée et une manière de jeter les ponts entre la culture tunisienne et celle de Lorca qui a toujours revendiqué son appartenance à l'Andalousie orientale». «Lorca et sa Grenade» sera, en effet, composé de trois principaux volets: le premier évoquera Garcia Lorca, vu par des poètes arabes dont Nizar quabani, Khaled Ouaghlani et Abdelaziz Kacem avec son recueil «nombreux sont les martyrs du verbe» ; Sonia Mbarek chantera des poèmes signés Lorca et traduits en arabes à l'instar «le chant funèbre», «les trois rivières», «le cante jondo»… tandis que le troisième englobera des chants populaires qui seront interprétés par Sonia Mbarek en espagnol comme « nana de Sévilla », « en el café chnitas » et « sévillanas del siglo». La chanteuse tunisienne apportera certainement sa propre lecture artistique avec sa troupe musicale («takht») afin d'arriver «à une création artistique qui nous ressemble mais qui ressemble aussi à Lorca, cet Homme pluriel et multiple».