Les candidats des sections scientifiques ont été hier face à leurs copies d'examen en sciences physiques. Une matière qui pèse lourd aussi bien pour les filières Mathématiques et Techniques que pour les Sciences expérimentales. Un examen jugé facile d'après les élèves. Idem pour les candidats de l'Economie et Gestion. L'épreuve de gestion a été résolue sans difficultés. Les signes de soulagement étaient clairs sur les visages des élèves. « Le grand pas a été accompli avec brio », selon la plupart d'entre eux.
Mardi, 12 juin. L'avant dernier jour des examens du baccalauréat. Les élèves planchent les problématiques des sciences physiques et de la gestion. Quant aux littéraires, ils avaient une tâche plus simple, les pensées islamiques. Il est onze heures moins quart. Un soleil tonitruant calcine Bab El Khadra. Les candidats se réfugient dans l'ombre des arbres et des voitures garées devant les ateliers des mécaniciens. Les coups des marteaux des chantiers avoisinants ne déconcentrent pas les élèves encore sous l'effet de la surprise. « Les sciences physiques et la gestion étaient faciles, même très faciles », d'après les candidats. « En effet, le grand pas a été réalisé aujourd'hui avec succès », témoigne Raed candidat en Sciences expérimentales. En dépit du malaise dont il a souffert la veille de l'examen, le jeune a réussi à résoudre les problématiques des sciences physiques sans difficultés. La matière pèse lourd. Son coefficient est de quatre. Il ne faut en aucun cas rater l'examen. Souriant et confiant Raed rassure sa mère qui l'attendait avec impatience devant le portail du lycée. Inquiète, elle vient quotidiennement au lycée pour le chercher. C'est la meilleure méthode d'après elle de se tranquilliser sur son fils. Je me mobilise totalement pendant les examens du bac pour assurer à mon enfant toutes les conditions de la réussite », d'après elle. « Cela ne le stresse en aucun cas. Au contraire je le rassure », ajoute la maman.
Il y a ceux qui ont raté l'examen En revanche, Ahmed, candidat en bac maths avait l'air fatigué. Le visage très pâle, le jeune avoue d'avoir raté son examen bien qu'il soit facile à résoudre. « Je ne m'y attendais pas », regrette-t-il. « J'étais très stressé, déconcentré. J'ai passé toute la nuit à réviser les chapitres les plus compliqués ce qui s'est répercuté sur mon rendement aujourd'hui », toujours d'après le jeune candidat. Il avoue qu'il a raté son bac. Il songe déjà à la session de contrôle. Et pour cause sa stratégie de révision. « Je suis devenu insomniaque lors de cette période. Je ne dors que deux heures par nuit depuis le début des examens », regrette-t-il. Il souffre même d'un surmenage. L'examen est commun avec la section Technique. Les candidats de la filière partagent l'attitude. Une épreuve facile, sans surprises. L'examen de la gestion proposé en cette session est, également, jugé sans difficultés. « C'est facile, même très facile », selon les candidats heureux d'avoir ne pas confronter des obstacles dans cette matière qui ne manque pas d'importance. Les trois dossiers sont abordables. « Il était question de la trésorerie, de la capacité de production et de l'équilibre financier », témoigne Naceur qui était très satisfait. Décontracté, le jeune est décidé de réaliser un parfait examen. Car, « c'est aujourd'hui que les épreuves du bac mettent termes », d'après Naceur. « Je suis, en fait, très faible en anglais. Je n'ai pas acquis une formation solide en la matière », ajoute-t-il. La maîtrise des langues représente actuellement un vrai handicap pour nos élèves qui accusent les enseignants et le système de l'éducation en général. Ils s'échappent de toutes les responsabilités. Mohamed Akram, candidat en Bac Lettres considère qu'il s'agit de la responsabilité de l'enseignant. « C'est à lui de savoir apprendre aux élèves comment maîtriser les langues. Ils doivent savoir les attirer», juge-t-il. Le jeune avoue que le niveau des élèves a baissé et que le profil a changé. « Finie l'époque où l'enseignant exerçait son pouvoir absolu dans la classe. Nous avons aussi notre mot à dire », considère-t-il.
Une épreuve d'importance majeure, le baccalauréat est un pas à franchir. C'est la clef de la vie universitaire et celle professionnelle dans une deuxième phase. Toutefois, quelques élèves ne prennent pas au sérieux cet examen. Ils sont là rien que pour faire plaisir à leurs parents.