Le Temps-Agences - Le mariage du Prince William Arthur Philip Louis de Galles et de Catherine Elizabeth Middleton, roturière, vendredi 29 avril en l'abbaye de Westminster, promet d'être une affaire planétaire et une "parenthèse enchantée" dans une actualité que dominent crises et conflits. Ce grand spectacle se déroulera sous la houlette de l'archevêque de Canterbury devant 1.900 invités, dans l'édifice gothique où fut sacré Guillaume le Conquérant, en 1066. L'événement sera également vécu en direct par des centaines de milliers de badauds à Londres, par deux milliards de téléspectateurs et par d'innombrables internautes sur tous les continents. Les chiffres sont éloquents : un dispositif de sécurité de 5.000 policiers, autant de journalistes; des centaines de cavaliers et de gardes de la reine en tunique rouge et bonnet à poils d'ours; près de 600.000 touristes supplémentaires, avec à la clé une vente massive de souvenirs officiels ou irrévérencieux. Londres n'avait pas connu pareil décorum depuis le mariage des parents de William, Charles et Diana, en 1981. Un conte de fée qui vira au divorce, puis à la tragédie, avec la mort accidentelle à Paris de "la princesse du peuple" en disgrâce au Palais. Les Windsor s'emploient depuis à présenter un visage modernisé et en phase avec le nouveau siècle. Le compromis entre tradition et ouverture est flagrant dans l'alliance improbable des deux familles : d'un côté, l'une des plus anciennes dynasties régnantes, représentée par la grand-mère du marié, Elizabeth II, 85 ans. De l'autre, les Middleton, symboles de la bourgeoisie qui a réussi. Devenus richissimes en vendant des articles de fête sur Internet, ils ont rencontré la souveraine pour la première fois neuf jours avant la noce. Une quarantaine de têtes couronnées, dont le prince Albert de Monaco, sont attendues aux côtés des représentants d'une centaine de pays, d'une foule d'amis du couple, dont certains de leurs "ex", de représentants de la société civile et de la jet-set. Principales inconnues : la robe de la mariée et les titres devant être accordés qui figureront dans la corbeille de mariage. Kate "est la quintessence de la rose anglaise (...) si l'on excepte un Huguenot français et un Ecossais dans sa lignée", a résumé Morris Bierbrier, ancien coéditeur du bottin aristocratique, Debrett's Peerage and Baronetage.