Le Temps-Agences - La détention de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été prolongée de 15 jours, jusqu'à la mi-mai, dans le cadre de l'enquête sur la répression des manifestations ayant conduit à sa chute. L'ex-président, 82 ans, chassé le 11 févier par une révolte populaire ayant mis fin à trois décennies de pouvoir, avait été placé le 13 avril en détention pour 15 jours, poursuivi ainsi que ses deux fils Gamal et Alaa pour la violente répression du mouvement de contestation. "Le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, a décidé de prolonger de 15 jours la détention de l'ancien président Hosni Moubarak pour les besoins de l'enquête", a indiqué hier l'agence officielle Mena. La prolongation entrera en vigueur à l'issue de l'expiration le 28 avril de la première période de détention du président déchu, a-t-elle précisé. Selon le porte-parole du Parquet, le juge Adel Al-Saïd, cité par Mena, des membres du parquet se sont rendus hier à l'hôpital de Charm el-Cheikh, la station balnéaire sur la mer Rouge, pour poursuivre l'interrogatoire de M. Moubarak, soigné depuis le 12 avril après avoir été placé en détention provisoire dans cet établissement. Il a été interrogé sur les responsabilités dans la mort de manifestants lors de la révolte (25 janvier-11 février) et sur les contrats controversés de vente de gaz égyptien à Israël qui ont abouti à des pertes de plusieurs milliards de dollars pour le pays, a précisé le parquet. Plus de deux mois après la chute de M. Moubarak, la pression reste forte en Egypte pour que l'ancien président et sa famille proche soient traduits rapidement devant la justice. Toutefois, son état de santé reste "instable", a indiqué jeudi une source médicale. Ses médecins "procèdent à de nombreux examens (...) médicaux pour en connaître la cause".