Ils sont quasiment 75 journalistes ayant observé un sit-in au sein de leur journal Essahafa, la version arabe du journal ‘'La Presse''. Certains d'entre eux étaient et sont toujours des noms illustres du monde de la presse-écrite ayant été des opposants farouches à la dictature de Ben Ali. On en cite Néji Bghouri le président actuel du syndicat tunisien des jouranlistes tunisiens ou Zied Héni qui en a bavé de l'ancien système ou encore Amal Mokhtar, ou Youssef Rzougua ayant déversé une encre noire mais essentielle pour dénoncer d'une manière ou d'une autre des faits. Aujourd'hui, il y a lieu de dénoncer des faits qui durent et ont la vie dure. On a annoncé en effet la fermeture provisoire du journal Essahafa, le 29 mai quitte à le relancer le mois de mai avec une nouvelle périodicité puisqu'il deviendra hebdomadaire. La décision qui a émané du directeur actuel du journal Hamida Ben Romdhane a provoqué l'indignation de tout le personnel entre journalistes et techniciens qui se sont opposés à cette « résolution intempestive » et considérée « farfelue ». Pour justifier ce choix, le directeur du journal a invoqué le fait qu'Essahafa pèse lourd financièrement sur l'entreprise publique « La presse ». Sahbi Ben Mansour, l'un des journalistes, nous a confié « que la privatisation du journal changera illico presto sa ligne éditoriale pour faire de cette organe de la presse nationale un journal commercial qui optera pour des sujets populistes pour pouvoir se vendre. «Essahafa est par ailleurs le seul journal gouvernemental publié en langue arabe. « Si on va le fermer ce serait toucher à notre identité. » dit-il. A noter que les journalistes ont suite à ce sit-in demandé le départ du directeur Hamida Ben Romdhane et transmis leur mécontentement dans un communiqué qu'ils ont envoyé au Premier ministère.