Les forces démocratiques en Tunisie sont à la recherche d'alliances à la veille de l'élection de l'assemblée constituante. Cette vision des choses est de façon générale partagée par le mouvement Ettajdid qui lors de sa réunion avec ses adhérents dimanche à Hammamet a appelé à la constitution d'un front progressiste moderniste ouvert à toutes les bonnes volontés en vue de sauver notre pays qui passe par une étape décisive et difficile. Une analyse de la carte des partis donne l'impression que la mise en œuvre de cette idée ne sera pas chose aisée. Mais comme l'a précisé Rachid Mchareg membre du mouvement Ettajdid, le projet de la modernité charrié par la Révolution du 14 janvier dernier s'impose, désormais, comme le projet de la société tunisienne dans son ensemble, avec ses composantes politiques et civiles.Nous sommes dans l'action et nous proposons à toute la société civile des idées audacieuses et des solutions concrètes pour l'avenir de notre pays dénonçant avec fermeté le discours double de certains partis qui cherchent à faire régner la discorde entre les Tunisiens en instrumentalisant l'Islam et en plaçant leurs intérêts partisans au-dessus de l'intérêt national. L'Islam est une composante essentielle de l'identité de la société et personne n'a le droit de s'en faire le porte-parole.« Ce front ajoute Mahmoud Ben Romdhane universitaire et membre du mouvement Ettajdid a pour objectif de réunir des artistes, des musiciens, des hommes de théâtres, des écrivains,des intellectuels, des syndicalistes, acteurs de la société civile, jeunes de diverses régions et toute personne physique ou morale soucieuse de contribuer activement à la réalisation de la transition démocratique et des objectifs de la révolution du 14 janvier 2011. Dans notre programme socio-économique, nous avons des solutions concrètes pour que les familles puissent souffler un peu et aient plus d'argent dans ses poches, pour que les régions puissent vivre dans le respect et dans la dignité, pour que nos jeunes aient tous les outils dont ils ont besoin pour réussir, pour que l'économie progresse et nous avons des idées bien connues pour revoir le rôle de l'Etat et les rouages de l'économie » Habib Kazdaghli membre du mouvement d'Ettajdid a clôturé le débat en appelant à une bonne mobilisation de tous les partis démocratiques pour ce projet politique « le temps presse. Les enjeux dépassent plus que jamais aujourd'hui les considérations de personne, de régions ou de partis. Il s'agit d'abord de sauver notre pays du chaos, de le hisser au rang digne de son histoire, de ses immenses potentialités présentes et par dessus tout de l'avenir et du bonheur des générations montantes. Il importe de tourner la page des fausses solutions, des faux dialogues et des diversions dangereuses. Le vrai patriotisme et l'intérêt de notre pays nous imposent de nous unir en constituant un front progressiste et moderniste qui réunit toutes les forces vives du pays et faire face aux partis rétrogrades qui ne veulent pas avancer. Nous devrons être solidaires en cette période cruciale que traverse le pays qui a besoin d'un pacte civil, républicain et démocratique qui conforte l'exercice de la démocratie et préserve les acquis modernistes du peuple tunisien et défend le processus de transition démocratique ». M Kazdaghli devait préciser que les négociations se poursuivront cette semaine afin d'aboutir à un consensus autour d'un front démocratique moderniste ouvert visant à construire une Tunisie libre, démocratique, progressiste et tolérante composée par une mosaïque cohérente de partis politiques et de toutes les sensibilités de la société civile et qui sera concrétisé lors du prochain grand meeting du 30 avril