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Revendications : abolition du régime LMD ; passage automatique au Mastère
Activisme estudiantin
Publié dans Le Temps le 30 - 04 - 2011

- Sit-in au milieu de la cour Ibn Charaf - Depuis les premiers jours de la Révolution, l'activisme estudiantin a retrouvé une énergie et une constance qu'il avait relativement perdues dans les années 1990 et 2000. Mais les manifestations des étudiants commencèrent plutôt en dehors de leurs établissements respectifs (sit-in de la Kasbah, rassemblements en centre-ville, caravanes de soutien dans les régions de l'intérieur et vers les frontières tuniso-libyennes). A présent, la protestation s'exprime à l'intérieur même des facultés et des instituts. Assemblées générales, grèves, affichages et sit-in se multiplient.
Les revendications sont désormais moins générales et plus sectorielles. C'est dans ce cadre que s'inscrit le sit-in organisé, depuis jeudi dernier, à l'Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis (ISSHT, ex-Lycée Ibn Charaf). Des étudiants membres de l'UGET ont dressé deux tentes (héritées, nous disent-ils, des fameux sit-in de la Kasbah) au milieu de la cour de l'Institut. Nous les avons rencontrés hier matin (vendredi) et avons constaté qu'ils étaient une dizaine à avoir passé la première nuit sous ces abris modestes, couverts seulement de rideaux pris dans un amphi de l'établissement. Ils avaient préparé leur dîner sur le lieu du sit-in et passé une soirée plutôt agréable au début de laquelle ils eurent un long entretien avec le directeur de l'établissement à propos de leurs revendications. Que demandent-ils au juste ? Plusieurs choses à la fois, en fait.
Deux revendications principales
Dans le manifeste qu'ils nous ont remis, ces étudiants dénoncent tout d'abord les choix du régime de Ben Ali et pour ce qui les concerne l'adoption du régime LMD, responsable à leurs yeux de la régression qualitative de l'enseignement supérieur dans les établissements publics. Ils appellent donc à l'abandon de ce système pour un régime d'études plus démocratique et qui préserve les intérêts de la patrie. Dans le détail, les protestataires souhaitent la reconnaissance aux étudiants licenciés ou maîtrisards du droit au passage automatique en première année de mastère. Ils voudraient aussi que soient reconnus tous les projets de mastère présentés par les différents départements de l'Institut. On exige également que le ministère utilise un autre logiciel que « Salima » dans le calcul des moyennes. En effet, ce logiciel a plusieurs fois montré ses limites et fut à l'origine de plusieurs erreurs dans les décomptes de fin de semestre ou d'année. Les autres revendications portent sur la note préférentielle dans les unités transversales, la fréquence quotidienne des devoirs sur table, la prolongation de la période des révisions prévue avant les épreuves du contrôle continu et celles des examens semestriels, l'enrichissement et l'actualisation du fonds de la bibliothèque de l'Institut, la mise à jour des programmes, la clarification des critères d'évaluation et la proposition de sujets en parfaite adéquation avec les cours dispensés.
La balle est dans le camp du ministère
Qu'en pense l'administration ? Pour le savoir, nous avons contacté M. Taoufiq Aloui, directeur intérimaire de l'ISSHT, qui précise que le sit-in des étudiants vise en réalité à sensibiliser le ministère de tutelle à leurs problèmes et ne met pas la pression sur la seule administration de l'établissement. A notre rencontre, M. Aloui revenait d'une réunion au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à propos des revendications pour lesquelles le sit-in a été décidé. Il était à la tête d'une délégation formée entre autres de deux représentants des étudiants et ce sont ces derniers qui exposèrent les principales lacunes qu'ils déplorent dans les études, principalement au sujet des mastères refusés: « En ce qui nous concerne, explique le directeur de l'ISSHT, nous avons déjà (départements et direction) envoyé au Ministère cinq courriers contenant les demandes de création de mastère dans les départements de français, d'arabe, d'anglais, de psychologie et d'archéologie et civilisations anciennes. Mais, pour nous comme à l'échelle de plusieurs autres établissements, certains dossiers furent satisfaits tandis que beaucoup d'autres (100 l'année dernière) n'eurent pas de suite favorable. La balle est maintenant dans le camp du Ministère auquel nous avons tout expliqué. Pour nous, il y a moyen de pallier le manque d'enseignants du Corps A en recourant aux services de collègues vacataires ou de professeurs visiteurs. Quant aux étudiants qui nous ont accompagnés, ils sont apparemment satisfaits de la réunion. Je n'ai pas cherché à savoir s'ils comptaient arrêter leur mouvement de protestation surtout que, jusqu'à ce matin (hier, vendredi), il s'est déroulé dans le calme et la discipline et n'a nullement perturbé les cours de leurs camarades ».


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