Dimanche dernier, le Conseil local de la protection de la Révolution à La Goulette a tenu sa réunion hebdomadaire. Les membres ont commencé par exprimer leur grande indignation vis-à-vis de l'attitude du gouverneur qui n'a toujours pas donné une suite à la question relative à la liste des seize du comité municipal provisoire qu'ils ont opposée à la sienne, constituée de rcédistes, du président de la municipalité et des chefs des arrondissements de La Goulette et de Laouina. Ils étaient tous, on le rappelle, choisis par consensus. On lui a accordé encore quelques jours et de trancher à travers un ultimatum. D'autant plus que la saison estivale est à nos portes, et ce n'est donc pas normal que La Goulette, une ville touristique par excellence puisqu'elle accueille des milliers de touristes par jour, reste encore sans direction municipale.
Protéger les établissements scolaires
On s'est ensuite intéressé aux établissements scolaires de la délégation. De grandes inquiétudes ont été exprimées concernant la fin de l'année scolaire. On craint fort que les trublions ne compromettent les examens et ne mettent à exécution leur menace de l'année blanche. On s'est mis d'accord pour riposter très énergiquement en collaboration avec les chefs des établissements et du syndicat de base de l'enseignement secondaire. Des réunions avec les parents ont été programmées et des propositions ont été formulées : la constitution de comités de défense et la mobilisation de tous les habitants.
Des suspects
Enfin, le Conseil s'est trop attardé sur la question d'insécurité qui a sévi et sévit toujours. On a rédigé un communiqué pour les médias dans lequel on a dénoncé vivement les saccages qui ont été perpétrés dans l'ensemble du pays et en particulier ceux qui ont eu comme théâtre la ville de La Goulette dans la nuit du vendredi à samedi. Des témoins oculaires ont affirmé que des centaines de jeunes étrangers à la ville ont détruit et brûlé des biens privés et publics dont le poste de police. Ces voyous ont été sourdoyés au moyen de l'argent par des parties invisibles. Dans ce communiqué, le conseil a demandé aux autorités l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités dans ces événements répréhensibles et de mettre la main sur les parties qui orchestrent ces faits déstabilisateurs.