«Suite à la publication de l'article intitulé « La bourde de Lotfi Laamari, les dits et les non dits de Béji Caïd Essebsi et les oublis de nos journalistes » dans notre édition du mardi 10 mai, nous avons reçu la réponse de notre confrère Lotfi Laamari » Tout d'abord, je voudrais remercier mon collègue Badreddine Ben Henda pour l'intérêt constant qu'il porte à mes différentes interventions télévisuelles et particulièrement à celle que j'ai formulées en tant que questions posées au Premier ministre du gouvernement provisoire, M. Béji Caïd Essebsi. Bien que j'ai posé plus d'une question, mon cher collègue n'a focalisé son attention que sur celle où j'ai évoqué les dessous de la visite du Général Rachid Ammar au Qatar quelques jours après sa nomination en tant que Chef d'Etat major des trois armées… Le collègue a considéré cette question sur une possible coopération militaire entre notre pays et le Qatar et derrière elle, les forces de la coalition en vue d'une attaque militaire terrestre à partir de nos frontières contre les forces du Colonel Kadhafi. Cette question est une formulation de ce qui préoccupe une majorité de ceux, Tunisiens comme étrangers, qui suivent de près les développements de la situation chez notre voisin du sud. Mon cher collègue a vu dans ma question «une bourde» monumentale… Avec tout le respect que je dois à sa vision de la situation, je me demande s'il est raisonnable qu'un Général et Chef d'Etat major ne discute avec ses collègues qataris «des questions de coopération économique», comme l'a affirmé le Premier ministre du Gouvernement provisoire… Franchement, je ne sais qui a commis une «bourde»? Est-ce celui qui pose une question raisonnable basée sur des données attenantes au Général Rachid Ammar ou celui qui prend argent comptant les justifications du Premier ministre provisoire? Mon cher collègue croit-il que le Premier ministre qui a mis tout son art pour répondre à côté des questions sous prétexte du devoir de réserve, croit-il qu'il aurait dévoilé toute la vérité induite dans ma question? Est-il crédible que le Chef d'Etat major, le Général Ammar aille au Qatar rien que pour discuter des « questions de coopération économiques » d'autant plus qu'il était accompagné du ministre de la défense Nationale, alors que les ministres de l'Industrie, de l'Economie, du Développement, des Finances et surtout celui de la Planification et de la coopération internationales restent cloitrés à Tunis? Je pose uniquement cette question laissant au lecteur la liberté d'en déduire ce qu'il voudra… Quant à la «Révolution»… je ne crois pas qu'il est de la mission du journaliste d'être «révolutionnaire»… Bien le contraire, il se doit de demeurer journaliste, neutre surtout quand la Révolution est au sommet de son dérapage sentimental comme nous le constatons autour de nous ces derniers jours… Cordialement vôtre Lotfi Laamari