Rafik Belhaj Kacem, devant le juge d'instruction Rafik Belhaj Kacem, ex-ministre de l'Intérieur, a comparu hier, devant le juge d'instruction pour répondre des accusations concernant les ordres qui lui ont été donnés par le président déchu pour bombarder, par avions, la Cité Ezzouhour, à Kasserine. Human Rights Watch appelle à la libération de Samir Feriani Dans un article paru sur son site officiel, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a lancé un appel aux autorités tunisiennes pour la libération de l'officier de police Samir Feriani, arrêté après avoir écrit une lettre au ministre de l'Intérieur, dénonçant de graves exactions. Il a, en effet, accusé des officiels du ministère de l'Intérieur de détruire des archives, rapporte Business News. Dans sa lettre, M. Feriani affirmait que, le 20 janvier, des véhicules du ministère de l'Intérieur s'étaient rendus dans un local hébergeant des archives du ministère et que des officiers avaient détruit des papiers et des cassettes. L'officier haut gradé soutenait que le matériel visé par la destruction incluait des archives de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dont le siège était situé à Tunis de 1982 à 1994, et qui, d'après lui, décrivaient les relations de Ben Ali avec le Mossad, l'agence de renseignements israéliens. " Les autorités tunisiennes devraient libérer l'officier de police Samir Feriani qui est actuellement en détention militaire, abandonner toute accusation contre lui qui ne serait fondée que sur ses efforts pour alerter l'opinion, et porter les autres accusations éventuelles devant un tribunal civil ", lit-on sur le site de l'Organisation. Cet officier haut gradé, détenu depuis le 29 mai dans la caserne militaire d'El-Aouina, dirigeait avant son incarcération un programme de formation d'officiers au ministère de l'Intérieur. La réponse adéquate aux accusations de Feriani serait, selon Sarah Leah Whitson, de lancer une enquête à leur sujet. " En le détenant, les autorités découragent d'autres personnes qui voudraient alerter l'opinion, et révèlent à quel point il est urgent, pour la Tunisie post-Ben Ali, d'amender ses lois répressives, en particulier celles qui prévoient des peines de prison pour des délits liés à la liberté d'expression ", ajoute-t-elle.
700.000 dinars, le ticket de sortie de l'ancien PDG de l'UBCI Y a-t-il quelqu'un plus heureux qu'un banquier qui part à la retraite ? On en doute au vu des parachutes dorés qu'ils reçoivent au moment de leur départ. L'Assemblée générale de l'UBCI, tenue vendredi 10 juin 2011, a traité le sujet suite à une question de Business News sur le " ticket de sortie " de Slaheddine Bouguerra, ancien PDG de la banque parti à la retraite le 8 mars dernier. La réponse a de quoi surprendre les personnes non averties puisque le parachute de M. Bouguerra dépasse les 700.000 dinars bruts. A la salle, quasiment sous le choc, le secrétaire général de la banque Laurent Romanet, a répondu : " je n'y peux rien, je n'ai fait qu'appliquer la loi. Chaque départ à la retraite est assorti d'une prime équivalente à douze mois de salaire. " Par loi, M. Romanet entend convention collective. Ce à quoi un des présents réplique : la loi stipule six mois de salaire et non douze mois. Laurent Romanet, tranquille comme quelqu'un très sûr de ses dossiers, nous le précisera : pour les cadres, c'est bel et bien douze mois de salaire qu'on offre comme prime à chaque personne partant à la retraite. M. Bouguerra est donc parti avec ses 700.000 dinars, un parachute offert comme cadeau d'anniversaire pour son départ à la retraite. De quoi faire exclamer un actionnaire de la banque (Mustapha Chouaïeb) : " Mais qu'a-t-il donc fait de spécial pour mériter autant d'argent ? Quel est le rôle du banquier en Tunisie ? Savez-vous qu'un docteur enseignant universitaire touche 1600 dinars par mois en Tunisie ?". (Business News)