• Les PCOT réitèrent leurs accusations à l'endroit des Salafistes, des Rcédistes et les forces de l'ordre… Dans une semaine, ils auront une réponse Hier à 12h, c'est-à-dire 72 heures après sa conférence de presse, le PCOT(Parti Communiste des Ouvriers Tunisiens) a observé un sit-in à la place de La Kasbah, devant le Premier Ministère pour protester contre ce qu'il appelle « la passivité complice de la garde nationale et de la police » lors du meeting prévu pour dimanche dernier à la Cité Ettadhamen et qui a été empêché par les « Salafistes », les résidus du régime déchu, les « Rcédistes » et la police politique, et des forbans à leur solde, selon les accusations du Secrétaire Général Hamma Hammami. La menace contre la liberté d'expression L'effectif des forces de l'ordre présentes sur les lieux était, rappelons-le, insignifiant bien qu'elles aient été informées par le parti de l'organisation de la manifestation et ce par fax et par contact direct. Toujours d'après le PCOT, les quelques agents qui étaient là n'ont rien fait pour défendre les militants du parti, les invités et les journalistes contre leurs agresseurs, bien au contraire, certains parmi eux ont même exhorté ces derniers explicitement ou tacitement à leur administrer une bonne correction. Suite à ces agressions auxquelles personne n'a échappé même pas les enfants et les femmes, Le PCOT a déposé des plaintes contre le Gouvernement et le Ministère de l'Intérieur. Il les accuse de responsabilité politique, pour lui, leur attitude est une sérieuse entrave voire une menace à la liberté d'expression. Un accueil chaleureux Les slogans principaux inscrits sur les pancartes et les banderoles étaient « horriet siyasia, la irheb la fachia » (libertés politiques, non au terrorisme ! non au fascisme !), «hezb el ommel min ajli kans bakaya attajamaâ wa bakaya adictatouria » (Parti des Travailleurs pour le balayage des résidus du RCD et de la dictature). La centaine de militants du PCOT était bien accueillie par les forces de l'ordre présentes à la place de La Kasbah. Elles leur ont témoigné leur sympathie en soutenant leur action, leurs chefs leur ont fait savoir que le Secrétaire Général du Premier Ministère, Monsieur Chokri Ayachi serait honoré de recevoir une délégation d'entre eux. Alors, une délégation était tout de suite mise en place, elle était constituée de trois membres du Comité Politique de la Cité Ettadhamen et d'un représentant du Bureau Politique Central, Abdallah Gharram. Elle était reçue par le Secrétaire Général à 12h 40. Une heure et demie après, c'est-à-dire vers 14H 10, la délégation était sortie. L'ouverture d'une enquête Abdallah Gharram a pris la parole pour informer l'assistance du contenu des pourparlers avec le Secrétaire Général : « nous lui avons fait l'exposé des faits incriminant les forces de l'ordre pendant notre meeting de dimanche et exprimé notre grande indignation vis-à-vis de ce comportement irresponsable et de cette complicité menaçant très sérieusement la liberté d'expression et que nous dénonçons très vivement, a-t-il dit. Il a pris note de nos griefs et promis d'ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités dans ces événements. Après nous avoir rassurés quant à l'issue de l'affaire, il nous a demandé de revenir dans une semaine pour obtenir une réponse officielle, a terminé Gharram.» Mohammed Mzem, membre du Bureau Politique, l'a relayé pour remercier les militants du parti de leur présence et les inciter à intensifier leur action militante pour réaliser les objectifs révolutionnaires. « Nous appelons notre peuple à la vigilance et l'incitons à défendre vigoureusement sa Révolution », a conclu Mzem. »