La situation grandement délétère depuis longtemps déjà ne semble pas vouloir se décanter de sitôt du côté du marché de gros à Bir El Kassaâ où on annonce un débrayage de trois jours à partir du lundi 11 courant. Nous avons approché un responsable au niveau de la direction qui a requis l'anonymat pour nous entretenir des tenants et aboutissants de cette crise chronique qui paralyse un centre aussi névralgique pour l'économie de la capitale et de ses zones environnantes. Ecoutons-le : " Il faut signaler qu'au départ, le marché de gros disposait de trois pavillons avec plein de carrés à l'intérieur et gérés par la Coopérative Opérationnelle du Marché de Gros( COTMAG). En 1984, le PDG à l'époque Abdelmottaleb Babay y procéda à une extension en faisant ériger un quatrième pavillon mais destiné à la vente directe entre producteurs-consommateurs et administré par la Société Tunisienne du Marché de Gros (SOTUMAG). Après le 14 janvier, les travailleurs au sein du marché de gros brandirent le « DEGAGE » national à l'endroit du PDG Béchir Nafti pour son appartenance Rcdiste. Seulement voilà, le premier responsable de la (COTMAG) Ahmed Bouaoun convint avec Béchir Nafti de convaincre ses employés de la (COTMAG) pour le soutenir et le maintenir à son poste avec en contre partie passage du pavillon 4 sous la tutelle de la (COTMAG) et éviction de la (SOTUMAG) de l'affaire. D'où la grogne des employés de la (SOTUMAG) voyant d'un très mauvais œil leur gagne pain menacé de disparition. Pour l'heure, c'est pratiquement la bouteille à l'eau avec immobilisme de part et d'autre d'autant que le nouveau PDG nouvellement intronisé à la place de Mohamed Laouini tarde à prendre le taureau par les cornes et à trancher définitivement dans le vif du sujet laissant les supputations foisonner en s'amplifiant..." Et dire que pour certains, les manœuvres antérieures à la révolution sont encore de mise et n'ont point disparu à jamais de la circulation ! Certaines habitudes et réflexes ont la peau dure et il nous faudrait des tonnes de patience et de persévérance pour nous en débarrasser à jamais. Mohamed Sahbi RAMMAH Mohamed Fethi [email protected]