Si le démarrage officiel de la 24ème session du Festival International des Arts plastiques de Mahrès, a eu lieu le 15 juillet courant, la manifestation n'en a pas moins débuté le 10 du mois avec des ateliers réservés aux enfants et aux adolescents. Un coup de projecteur sur cette première édition post-Révolution. La ville de Mahrès connaît depuis le 15 juillet, une animation toute particulière à l'occasion de son Festival International des Arts Plastiques. Les pieds dans l'eau, la face caressée par la brise et le dos amoureusement abrité par sa verdoyante forêt d'oliviers et de figuiers, la coquette ville de Mahrès, se mue, en effet, comme il est de coutume au mois de juillet, en capitale internationale des arts plastiques. Elle est de ce fait, actuellement le point de ralliement d'artistes venus de Tunisie, de Libye, du Maroc, d'Algérie, de Palestine, de Jordanie, d'Irak, d'Arabie Saoudite, de Syrie, d'Egypte, de France, d'Espagne, d'Italie et des Etats-Unis. Evidemment, le programme de la manifestation fait la part belle aux activités plastiques , c'est-à-dire, les ateliers pour enfants et pour adultes, les expositions, et surtout des initiatives libres qui donneront aux artistes le loisir d'embellir à leur convenance les rues et les bâtiments par des fresques murales, ou des sculptures. Les tribunes du festival, qui constituent une composante d'importance non négligeable du programme, sont animées par des plasticiens et d'artistes de renom, comme Ismael Rifaï et Saïd Houidi (Egypte), Yahya Batate ( Irak), Mahmoud Chams Eddine (Syrie) et Sonia Chamkhi (Tunisie). Par la même occasion, il sera rendu hommage à Adel Megdich, Abdelaziz Krid et Mohamed Ali Halouani. Mais pour consacrer la dimension festive de la manifestation, des spectacles de rue, des soirées musicales et d'autres théâtrales, des projections cinématographiques et des récitals de poésie sont également au menu. En apothéose, la clôture sera notamment marquée, le 20 juillet par le vernissage de l'exposition des œuvres réalisées et léguées au festival par les plasticiens au cours de leur séjour à Mahrès. Au cours du point de presse, Mohamed Ben Hamouda et Ismaïl Haba ont notamment mis l'accent sur le sempiternel problème de conservation du précieux patrimoine constitué des 1300 tableaux légués successivement par les plasticiens hôtes du festival. C'est d'autant plus frustrant que le projet d'édification de la Cité des Arts est constamment renvoyé aux calendes grecques, faute de crédits, alors que, aussi bien un terrain d'implantation de sept mille hectares que le plan des bâtiments, sont disponibles depuis longtemps. Les habitants de Mahrès ne désespèrent pourtant pas mais ne cachent pas pour autant leur déception.