L'air du temps est plus que jamais au changement, voire aux bouleversements. Souvent à bon escient et parfois sans autre cause que pour rompre avec l'existant. Le football et ses institutions n'ont pas échappé à ce besoin de mue que l'évolution naturelle exige des temps nouveaux. C'est ainsi qu'à tort ou à raison, l'institution fédérale ne cesse pas de subir un tir de barrage aussi dense qu'imprécis. Dense mais imprécis parce que l'exigence du changement ne fait que se multiplier au rythme des déceptions dues moins à des raisons sérieuses qu'à des intérêts étroits. On cherchera en vain une cause tant soit peu légitime et d'intérêt général de ce mécontentement superficiel qui prétend à l'unanimité dans toute sa diversité. Cependant qui niera la nécessité d'un changement, maintenant qu'un vent a soudainement soufflé pour nous rappeler que les temps ont eux-mêmes changé ? Mais n'y-a-t-il pas dans l'impérieuse réaction d'aujourd'hui qui se veut révolutionnaire, un avant-goût du passé ? Que par facilité on s'en prend à des noms alors que c'est les méthodes qui méritent d'être revues ? Qui dénierait à des clubs ou des médias le droit de remettre en cause la capacité d'hommes qu'ils ont eux-mêmes élus ? Encore faut-il que ce soit pour la bonne cause que l'intérêt général symbolise et non pas pour la première controverse ayant lésé une partie. Convaincus que l'essentiel n'est pas dans des noms qu'on affecte à des fonctions éphémères mais dans la méthode qui fait de ces hommes, quelque soit leur nom, des gestionnaires aussi efficaces qu'anonymes pour répondre à ce qu'on a convenu d'établir comme règle et qu'on s'oblige à respecter. En attendant, on se suffit de réclamer des changements dans les noms en nous accrochant à des méthodes surannées datant du passé. Même si elles nous ont desservi hier, on pense peut-être que demain elles nous donneraient satisfaction. ¬Dans le cas contraire, il sera toujours temps de faire tomber des têtes et de changer encore des noms. M.Z