A l'initiative de la cellule des supporteurs de la Cité Erriadh, les représentants des cellules de tous les coins du pays devaient se réunir samedi soir pour "discuter les nouvelles dispositions des statuts du club et recueillir les avis des supporteurs de l'Etoile". Rendez-vous pris donc à la Maison des Jeunes de la localité. Un grand nombre d'adhérents et de supporteurs ont pris place dans la salle réservée à cet effet. On commence par les "salamaleks' d'usage, ensuite, au moment de céder la parole à un juriste pour expliquer les tenants et les aboutissants des amendements proposés par la commission en charge de l'élaboration du projet des nouveaux statuts du club que préside Me Abdeljélil Bouraoui, une poignée de pseudo-supporteurs curieusement survoltée se rua sur la tribune pour joindre l'agression physique aux actes de vandalisme le plus primitif allant jusqu'à délester l'un des présents à la tribune de ses dossiers et de son téléphone portable. Des actes d'une extrême bassesse que rien ne justifie. Nous venons donc d'être témoin oculaire de comportements violents dont les auteurs prétendent défendre les intérêts de l'Etoile. Ceux-ci mêmes qui ne comprendront jamais les mobiles les ayant poussés à commettre de tels forfaits. Nous venons d'assister à la plus courte et brève réunion de supporteurs de l'Etoile à travers l'histoire du club. Une réunion qui aura consacré toute l'étendue du banditisme et de la violence démesurés. Nous nous abstiendrons, par pitié pour ses auteurs, d'évoquer tous les détails de cet assaut à la fois anodin et méprisable. Virages dangereux ! Au-delà de cet incident que tout un chacun condamne, se situe l'épineuse question récurrente de la violence dans le sport. Cette violence dont l'aspect verbal concerne depuis quelque temps les travées d'une partie du stade olympique de Sousse où des "chants" à contenu "belliqueux" privilégiant plutôt la haine d'autrui, est de rigueur. Elle est même outrageusement irresponsable quand il s'agit de narguer les services de l'ordre et de porter atteinte à l'infrastructure sportive. A l'Etoile, le phénomène ne date que de quelques années et d'une ampleur jamais connue auparavant. De même que la violence née de la "guerre" des clans prend une allure démesurée au point de semer la terreur dans tout rassemblement organisé. Le quorum non atteint le 2 de ce mois à l'occasion de l'AG extra-ordinaire n'est pas, en fait, une simple coïncidence et il faudra s'attendre que mercredi la désertion des adhérents sera analogue pour le deuxième round de la même AG. Tous ces dérapages, du reste parrainés ou cautionnés constituent à n'en point douter un péril certain au sport et aux clubs dont l'Etoile qui découvre en effet, un nouveau fléau organisé. Un autre virage extrêmement dangereux...Nous y reviendrons.