L'arrêt du fonctionnement du laboratoire pourrait être lourd de conséquences avec notamment la rupture de stock. Il pourrait également compromettre l'avenir de l'industrie pharmaceutique dans le pays, un secteur sensible dont le développement est tributaire de la confiance entre toutes les parties prenantes. Au-delà des désagréments pour les malades chroniques, au-delà des suppléments de coûts qu'ils seraient amenés à supporter en consommant des produits importés de valeur équivalente, il y a lieu de relever le risque de perturbation de l'évolution du secteur qui avait pour objectif d'accroître la production locale de médicaments des 40% actuels à 60% des besoins nationaux, à l'horizon 2015. Sur le plan local, d'ailleurs, Galpharma projetait une extension génératrice de 260 nouveaux emplois, d'ici 2013. Le sit-in ouvert comporte des répercussions d'ordre stratégiques graves, avec pour comble la perte de marchés conquis de haute lutte en Algérie, en Libye et en Afrique subsaharienne (Côte d'Ivoire, Mauritanie, Bénin…). Alors ne laissons pas des problèmes mineurs empoisonner l'ambiance dans l'entreprise et pensons avant tout à l'intérêt national qui doit primer toute autre considération.
Ali Ben Amar, président du conseil régional de l'ordre des pharmaciens, Sfax : « Rupture de stock dans tous les types de médicaments » Il y a effectivement une rupture de stock claire et nette, enregistrée depuis un mois, concernant les médicaments produits par Galpharma, tels que les produits hospitaliers (zolen, mucolar, allergica, sinaprid, ophlodis, Cetamol, Inflamil, hypolip) et d'autres produits ( gastral, debriol, nifroxid, serotyl etc.). Cette rupture touche donc aussi bien les produits courants de première nécessité que les médicaments de spécialité Cette rupture est source d'ennuis aussi bien pour le médecin, le pharmacien que pour la Cnam. Mais c'est le malade qui en subit le plus gros lot de désagréments provenant des suppléments de coûts engendrés par l'achat d'un médicament de substitution, par l'adaptation à ce nouveau médicament, etc. En fin de compte, c'est le malade qui va rencontrer le plus de tracas.