Un sit-in est en train de paralyser les activités de la société de services pétroliers Schlumberger, implantée sur la Route de Sidi Mansour à Sfax. En effet, cela fait une quinzaine de jours que les activités de ladite multinationale, sont à l'arrêt. La raison est en le sit-in des habitants de la Cité Hamza et de la cité Essimar, deux faubourgs populaires de la ville de Sfax, un sit-in qui bloque l'accès aux locaux de la Société et empêche le personnel d'y entrer. D'après les sit-ineurs, les revendications s'articulent autour de trois points : l'embauche d'un certain nombre de chômeurs, particulièrement parmi les diplômés du supérieur, l'octroi par la société de micro-crédits à une cinquantaine de personnes sans emploi, ainsi que sur la mise en œuvre d'un programme de chantier environnemental. Il serait utile de signaler à ce propos que, selon un responsable régional, pareilles revendications avaient déjà trouvé écho favorable auprès d'autres sociétés pétrolières de la région à l'instar de la Serept, de British Gas et de Petrofac , sociétés qui ont trouvé un terrain d'entente avec les habitants de leur voisinage respectif et dont l'activité ne connaîtrait plus, de ce fait, la moindre perturbation. Les multiples négociations tripartites sit-ineurs, administration de Schlumberger et autorités régionales continuent de piétiner ce qui retarde encore une fois l'échéance d'une solution satisfaisante pour les deux parties. On estime même que la satisfaction des demandes des sit-ineurs, dans le cadre du rayonnement de la société sur son environnement, à l'instar de ses autres homologues du secteur pétrolier, serait appréciée à sa juste valeur par tout le monde et qu'elle ne saurait constituer une charge financière lourde pour une multinationale de l'envergure de Schlumberger, dont on attend quand même plus de compréhension et un geste de bonne volonté en faveur de la jeunesse tunisienne et de l'environnement en général. D'après nos sources, sachant que la société contactée par téléphone à son siège à Tunis ne souhaite apparemment pas donner sa version des faits !!?, les derniers rounds de négociations ont particulièrement achoppé sur la demande d'octroi de microcrédits d'un montant, somme toute modeste, de mille cinq cents à deux mille dinars, à une cinquantaine de sans emploi. Espérons voir le dénouement intervenir dans les meilleurs délais possibles, surtout que les sit-ineurs, nous dit-on, ne demandent pas la lune.