Des membres du personnel du laboratoire de produits pharmaceutiques Galpharma, à Sfax, ont contacté notre journal pour lancer un appel de détresse à l'adresse des autorités nationales et régionales pour que soit levé le sit-in qui paralyse l'activité de l'entreprise depuis le 1er juillet 2011 et réduit au chômage technique forcé les 180 cadres, ingénieurs, pharmaciens, médecins, techniciens et autres employés, hypothéquant de la sorte l'avenir de cet établissement prospère et privant de sources de revenus plusieurs dizaines de familles. Nos interlocuteurs dénoncent ce qu'ils qualifient d'agissements irresponsables d'une infime minorité d'employés dont les contrats n'ont pas été renouvelés parce qu'ils ne « répondent pas au profil exigé par une industrie des plus sensibles et des plus pointilleuses ». Ces employés appuyés par des éléments étrangers à l'établissement, ajoute-t-on « non seulement sont en train de bloquer l'accès à l'usine, ce qui constitue en lui-même une atteinte grave à notre droit au travail, mais de plus, n'hésitent pas à recourir à tous les moyens d'intimidation, y compris l'agression verbale et physique, pour contrecarrer nos tentatives de reprise du travail. « Pis encore, les sit-ineurs nous ont même rejoints, nous autres opposants à l'arrêt de la production, lors de notre contre sit-in devant le siège du gouvernorat, pour nous empêcher par la force de nous exprimer et ce au vu et au su des autorités régionales! » « Laxisme des autorités » Et nos interlocuteurs de réprouver « le laxisme, l'indifférence et la passivité des autorités régionales et nationales face à ces agissements qui menacent l'avenir de l'entreprise et portent préjudice à l'industrie pharmaceutique dans le pays. », alors que, rappellent-ils : « Une grève similaire à l'usine pharmaceutique Adwiya de Tunis n'avait duré qu' une seule journée, le blocage ayant été levé par les forces de l'ordre , ce qui n'est pas sans soulever des questions brûlantes quant à ces deux attitudes antinomiques des autorités compétentes face à deux situations analogues. » La fermeture du laboratoire est de nature à nuire à un secteur « vital » et ses répercussions sont considérables dans la mesure où cela implique l'arrêt de l'approvisionnement en médicaments génériques du secteur privé (pharmacies) et des structures de la santé publiques (hôpitaux , caisses de sécurité sociales etc.), médicaments prescrits pour les cas de pathologies chroniques , d'hypertension artérielle, d'hypercholestérolémie, de maladies cardio-vasculaires etc. c'est d'autant plus contrariant que les médicaments fabriqués localement ont un prix de 50% moindres que ceux importés en devises. Sur le plan social, la fermeture définitive du laboratoire, « annoncera, le cas échéant, des conséquences dramatiques pour l'ensemble des familles des 180 employés et des 50 délégués médicaux »