L'expérience a commencé par trois jeunes lors de la révolution; Ramla Jaber, Youssef Gaigi et Zied Mhirsi, via les réseaux sociaux. Leurs atouts? Ils parlent anglais et le monde entier ayant les yeux tournés vers la Tunisie, ils furent sollicités par les médias anglophones – suite aux publications de ces jeunes de qui se passait en Tunisie en langue Anglaise. Puis, au lendemain de la chute de Ben Ali, les trois jeunes sont devenus tout naturellement accompagnateurs de journalistes anglophones affluant en Tunisie, puis les accompagner ensuite jusqu'en Libye. L'idée vint alors de créer une radio, bodcasts qui sera "la voix" de la Tunisie dans les pays anglophones et cette radio prit de l'espace et du volume et devint aujourd'hui un journal sur le web "Tunisia-live" regroupant une vingtaine de personnes, parmi lesquelles bossent même des étrangers. Le partenariat avec des médias tels que CNN, Sky News, CBS news, Jazeera News – english – encore des journaux comme le Sunday, Independants et le New York Times et qui a donné naissance à l'idée de ce site, est lui-même le moyen de financement. On continue à les contacter pour les couvertures d'évènements ou alors pour accompagnement de journalistes et aujourd'hui on y trouve des articles, de l'audio et des revues de presse. L'accompagnement a même constitué une excellente formation sur terrain des journalistes débutants de Tunisia-live, chose qui a suscité des demandes de stage de la part d'étrangers fraîchement diplômés des universités de journalisme pour qu'ils viennent, non seulement étudier la situation de la Tunisie, mais aussi côtoyer les grands calibres qui viennent faire des reportages ici et donc commencer une formation professionnelle par la grande porte. C'est le cas d'Allan Bradley diplômé en Histoire de l'université de Harvard , de Sean qui a passé les deux dernières années dans les recherches dans le département du Moyen- Orient à l'université américaine du Caire où il se concentra sur l'histoire de la Tunisie et Emily Parker qui vient d'être diplômé en Arabe et avait étudié le Moyen-Orient à l'université Massachusetts. Aujourd'hui, Tunisia-live est à 30 000 pages visitées par mois et 12.000 visiteurs par mois dont la moitié vient de la Tunisie et l'autre moitié est essentiellement constituée de citoyens ou résidents aux Etats-Unis, en Angleterre, aux pays du Golfe et en France. En bon journal qui se respecte et dont les articles et reportages de Tunisia-live relatent les politiques, l'économie, le national, la culture et affichent l'agenda de ce qui se tiendrait en Tunisie en matière de conférences, de débats et d'évènements… Les éditeurs – notamment Sean – offrent même des rubriques aux étrangers venant s'établir en Tunisie où on y trouve les meilleurs restaurants, astuces, endroits où louer… L'anglais, oui, mais aussi les élections à l'américaine S'inspirant du rôle joué par les réseaux sociaux dans les dernières élections américaines, et les questions qui ont été posées via le net au président Obama quand il était encore candidat, l'équipe de Tunisia-Live a contacté Google pour mettre en place la plateforme permettant cette méthode. Ainsi et vu l'énormité des questions que se posent les Tunisiens sur ce qui pourrait offrir chaque parti au pays, ils auront la possibilité de les poser sur le net durant une semaine et ce, touchant tous les domaines. L'équipe recensera les 15 ou 20 questions qui ont été les plus posées et appelleront le candidat concerné pour y répondre lors d'un talk show.