Redressement surprenant du dollar Le dollar discrédité par l'endettement massif des Etats-Unis, humilié par le déclassement des agences de notation, opère aujourd'hui un redressement surprenant. Le dollar se retrouve à son plus haut niveau depuis six mois face à un panier des devises des pays les plus industrialisés. Les petites monnaies des pays asiatiques ou d'Amérique latine perdent du terrain face à lui. Depuis que le plafond de la dette a été relevé le mois dernier aux USA, les achats d'obligations américaines se multiplient, à un taux particulièrement bas qui rivalise avec celui des titres allemands. Raison essentielle de ce revirement : la cacophonie européenne, où les dissensions s'étalent au grand jour, faisant peser une menace sur l'avenir de la zone, avec le risque que certains pays ne puissent s'y maintenir. L'euro qui représentait le meilleur outil de diversification par rapport au dollar, a perdu aujourd'hui toute crédibilité.
Fraude à UBS : le trader londonien inculpé Kweku Adoboli, le trader de la banque suisse UBS accusé d'être à l'origine d'une fraude de l'ordre de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), a été inculpé par la police britannique, vendredi 16 septembre. Le jeune homme de 31 ans avait été interpellé par la police londonienne, jeudi, après qu'il ait lui-même averti la banque d'une situation devenue hors de contrôle. Il est officiellement poursuivi pour 'abus de position et fraude comptable' doit être présenté dans l'après-midi à un tribunal. Selon les enquêteurs britanniques, les premières fraudes dateraient de 2008. La banque UBS a annoncé l'existence de la fraude jeudi, tout en assurant qu'elle pourrait être absorbée financièrement. Des propos qui n'ont pas convaincu les agences de notation Standard & Poor's, Fitch et Moody's, qui ont placé la note de crédit long terme de la banque suisse sous surveillance avec implications négatives. 'La perte est gérable d'un point de vue financier, si elle est confirmée mais elle représente un revers dans les efforts de la banque pour rétablir sa réputation et réaffirmer sa gestion du risque après ses faibles performances entre 2007 et 2009', souligne notamment Standard & Poor's.
L'Algérie entasse ses pétrodollars C'est une première depuis l'indépendance. Avec près de 170 milliards de dollars (environ 124 milliards d'euros) de réserves de change -162 milliards de dollars fin 2010-, l'Algérie n'a jamais eu les caisses aussi pleines. Une belle cagnotte constituée par les ventes à l'étranger de pétrole et de gaz naturel qui atteignent en moyenne 55 milliards de dollars par an, représentant 98% des exportations. Cette aisance, apparue depuis le milieu des années 2000, a permis aux dirigeants algériens de suivre d'un oeil plutôt distrait la crise financière qui affecte l'Europe et les Etats-Unis. En effet, nombre de responsables ne se sont pas gênés pour rappeler que ces réserves de change correspondent à trois années d'importations de biens et de services ce qui, traduit pour l'opinion publique, visait à signifier que l'Algérie pouvait, et peut encore, se payer le luxe de tourner au ralenti sans rien exporter durant trente-six mois. Mais les déboires financiers et budgétaires des Etats-Unis et de l'Europe ont poussé nombre d'Algériens à s'interroger sur la vulnérabilité de ces réserves de change placées à 95% à l'étranger.