Des problèmes récurrents…mais personne n'osait en parler avant le 14 janvier 37 mille Tunisiens se sont rendus cette année aux lieux Saints pour accomplir les rites d'El Omra. Un chiffre qui dépasse de loin les prévisions de la Société Nationale des Résidences communément nommée « Montazah Gammarth », laquelle s'attendait à ce que le nombre des pèlerins ne dépasse pas les 25 mille. Mais contrairement à toutes les prévisions, les Tunisiens ont afflué cette année vers l'Arabie Saoudite, d'où la multiplication des problèmes aussi bien pour les prestataires de services que pour les pèlerins . Saturation, difficultés d'acquisition des visas, retard des vols, conditions d'hébergement défavorables… « Il s'agit en fait, des mêmes problèmes qui se répètent à chaque saison, sauf que personne n'osait en parler avant le 14 janvier », c'est ce qui a été déclaré hier, lors de la Journée Nationale Omra organisée par la Fédération Tunisienne des Agences de Voyage et de Tourisme (FTAV). Des problèmes récurrents, qui ont été décortiqués par les professionnels du secteur (responsables des agences des voyages) ainsi que leurs partenaires (représentants des compagnies de transport aérien Tunisair, Montazah Gammarth…). Retard des vols Parlant des retards des vols, le représentant de Tunisair précise que sur les 121 vols prévus 91 ont eu lieu. Pour ce qui est de la moyenne du retard, elle était de l'ordre de 4 heures. Cela est dû d'après le représentant de la compagnie « à l'organisation saoudienne. Il n'y avait pas de salles d'embarquement disponibles, c'est ce qui a fait que les pèlerins ont été obligés d'attendre même dix heures », déclare le responsable tout en rappelant « que ce retard est imposé par les autorités saoudiennes et que ce n'est surtout pas nouveau ». D'ailleurs, l'année dernière, certains pèlerins ont été obligés d'attendre jusqu'à 36 heures pour prendre le vol. Le représentant de la compagnie a par ailleurs, parlé des avions qui assurent le transport des pèlerins et la gestion de bagages. Il a expliqué à cet égard que ce sont les professionnels (responsables des agences de voyages) qui choisissent eux-mêmes l'avion, comme il précise que le poids du bagage autorisé varie d'un appareil à l'autre et ne dépasse pas parfois les 20 kilogrammes. Problème Par ailleurs, le représentant de la Société Nationale des Résidences, « Montazah Gammarth », confirme les propos des autres participants concernant la récurrence des problèmes. « Sauf que cette année, le problème est d'une grande ampleur ». Cela s'explique notamment, par le fait que l'Arabie Saoudite a enregistré de son côté une augmentation de 25 % au niveau des pèlerins, d'où la pression sur les aéroports saoudiens et les retards au niveau des vols. Autre point soulevé par le responsable de Montazah Gammarth est que la Tunisie n'a pas fait les estimations préalables du nombre des pèlerins ce qui a créé des problèmes au niveau de la programmation des vols, de l'acquisition des visas…« La Société Nationale des Résidences s'est mal préparée pour la saison de la Omra », toujours d'après le représentant de la société. Il ajoute également, que le retard du démarrage de la saison (avril 2011) a fait que tous ces problèmes existent, d'où l'importance de bien préparer la saison de la Omra prochainement. « Il s'agit de l'objectif de la journée ». Mais les professionnels seront-ils capables réellement de bien organiser cette activité rentable pour eux ? Une meilleure coordination entre les différents intervenants reste indispensable pour mieux servir les pèlerins.