Dans la région de Sfax, les citoyens non avertis ont eu hier, la désagréable surprise de se retrouver en face de bureaux de poste fermés en raison de la grève des postiers, annoncée pourtant précédemment. Beaucoup de citoyens ignoraient encore que la grève allait durer trois jours, ce qui signifie que les usagers devront attendre le vendredi 23 septembre, jour de la reprise du travail, pour bénéficier des services rendus par l'institution. Selon le secrétaire général du syndicat de base des postiers à SFAX, la grève régionale déclenchée hier, devrait l'être au début du mois, mais qu'elle avait été reportée au 20 septembre, pour éviter les périodes de l'Aïd et de la rentrée scolaire et ne pas porter préjudice aux citoyens. La décision de grève est intervenue suite à la non application par la direction régionale des accords conclus entre le syndicat de base des postiers à Sfax et la direction générale. Lesdits accords portent sur le recrutement dans la région de Sfax, de 20 agents pour alléger un tant soit peu le volume de travail accompli par les employés en service, éviter les encombrements et écourter le temps d'attente des usagers, lesquels souvent excédés ont des réactions agressives et parfois violentes. Il faut ajouter aussi que le manque de sièges, comme c'est le cas à la poste de la Chihia, par exemple, est une autre source d'exaspération et de colère des clients. D'après le secrétaire général adjoint de la fédération de la poste et des communications, les besoins de la région, sont en réalité évalués à 120 agents supplémentaires, mais que la partie syndicale a accepté le nombre de 96 proposé par la direction générale. Outre le manque de personnel à combler, les revendications des grévistes portent sur la nécessité d'installer des équipements comme les climatiseurs et surtout les séparations transparentes, une mesure imposée par la nécessité de protéger les préposés aux guichets et d'assurer leur intégrité physique. Au chapitre équipements, figure également l'exigence de remplacer le lot de 16 vélomoteurs fournis par l'administration, parce qu'ils ne répondent pas s aux normes spécifiques du travail des postiers. Nos sources syndicales précisent que la grève ne vise aucunement les citoyens mais qu'au contraire, elle a pour but de leur faciliter la tâche et d'améliorer les prestations qui leur sont fournies. Il conviendrait de noter enfin, c'est que la durée des périodes de grèves allant crescendo, soit une seule journée le 4 mai, deux jours les 25 et 26 juillet puis 3 jours les 20, 21 et 22 septembre, il serait à craindre que la prochaine grève dure quatre jours et ainsi de suite. La direction générale de la poste est par conséquent appelée à donner une réponse adéquate aux revendications des postiers.