Concrétisant les axes d'un plan d'action adopté en 2005 par la Commission tuniso-italienne portant création de la Centrale Electrique d'El Haouaria, une déclaration conjointe a été signée hier entre MM.Afif Chelbi et Pier Luigi respectivement, ministre de l'industrie, de l'Energie et des PME et ministre italien du Développement économique. Un mémorandum d'accord a été également signé par la même occasion entre M.Othman Ben Arfa, PDG de la Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG) et M.Flavio Cattaneo, Administrateur Délégué de la Société Gestionnaire du réseau italien (TERNA) pour l'interconnexion électrique entre les deux pays. "Doté d'un milliard de dollars de la part de la Banque chinoise de développement, un capital qui doit aller jusqu'à cinq milliards de dollars, le Fonds de développement Chine-Afrique visera surtout à soutenir la coopération stratégique dans les domaines politique, économique et diplomatique", a déclaré le président du Fonds sino-africain, Gao Jian, à plusieurs agences de presse. "Contrairement à d'autres organisations lucratives qui cherchent à faire le plus de profits, l'objectif du fonds est d'éviter les pertes et de gagner suffisamment pour lui permettre de tourner", a-t-il ajouté. M. Gao, qui est également le vice-gouverneur de la Banque chinoise de développement, a souligné que l'Afrique représentait un important marché pour certains produits chinois. "L'économie africaine en est encore dans ses premières phases de développement. Elle a besoin des produits (de la Chine ) et ils ne sont pas chers", a-t-il dit.
Echanges sino-africains Selon plusieurs observateurs, les Etats africains, s'ils veulent vraiment se développer, ne doivent pas seulement se contenter de vendre des matières premières à la Chine (92% des exportations de l'Afrique en direction de la Chine ) ou de lui confier des chantiers de construction ou encore de lui acheter ses produits manufacturés. Les échanges entre ces deux partenaires sont basés essentiellement sur l'extraction pétrolière, l'on est en droit de s'inquiéter sur l'avenir d'une telle coopération qui nous renvoie au passé très récent de l'aventure de l'Afrique. Rappelons qu'en 2005, les importations chinoises provenant d'Afrique se composaient comme suit : 71 % d'hydrocarbures, soit 28% des importations totales chinoises de pétrole (hors Maghreb), 13 % de métaux, 3 % de coton, 3 % de pierres précieuses, 2 % de bois et 8 % de produits divers. Ces chiffres devraient s'accroître lorsque la construction du pipeline reliant le Soudan à la mer Rouge sera achevée et lorsque les forages de la société Chinoise CNOOC entreront en phase de production. Quant aux exportations vers l'Afrique durant la même année, elles se composent de : 14 % de vêtements et chaussures, 8 % de véhicules de transport, 8 % d'équipements de télécommunications, 7 % de produits électriques, 5 % d'équipements industriels et 42 % de produits divers. Plusieurs responsables chinois ont déclaré que La Chine est prête pour une coopération gagnant-gagnant, sans visée expansionniste et impérialiste. Alors, pourquoi ne pas demander un transfert réel et total de technologie ?
Echanges sino-tunisiens Le Fonds de développement Chine-Afrique, ce nouveau né, intervient un jour après la tenue récemment à Tunis (à la Maison de l'Exportateur) d'une rencontre de partenariat tuniso-chinoise, organisée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Tunis en collaboration avec le Conseil chinois pour la Promotion du Commerce International de Shanghai. Cette rencontre a offert l'opportunité aux entreprises tunisiennes d'établir des relations d'affaires et de développer des projets de partenariat avec leurs consoeurs chinoises dans les domaines du textile, l'industrie de l'automobile, la quincaillerie, l'industrie du bois, les matériaux de construction et les services de consulting. Il faut rappeler que les investissements Chinois en Tunisie restent en deçà des relations très fructueuses entre la Tunisie et la Chine. Le montant global des investissements Chinois et Tuniso-Chinois en Tunisie s'élève a 3088 MD pour seulement 5 entreprises dont 3 totalement exportatrices avec 309 postes d'emplois (source FIPA). L'un des grands investisseurs chinois en Tunisie est le groupe «ZTE Corporation», fournisseur international d'équipements de télécommunications, qui a lancé en Tunisie trois projets pilotes. Il s'agit de systèmes de télécommunications des plus avancés au monde.