A quelques jours du rendez-vous électoral historique du 23 octobre courant, la classe politique vit une certaine effervescence se rapportant aux prochaines alliances à envisager, à la configuration de la Constituante, son rôle, la durée de ses travaux et la composition du prochain gouvernement… Le Pôle Démocratique Moderniste a voulu clarifier les choses. Riadh Ben Fadhl, Directeur de la campagne du Pôle, a précisé, hier dans une conférence de presse très suivie, tenue au Teatro, que « les réactions aux propositions du Pôle que ce soit à Tunis ou à l'intérieur du pays sont très positives ». Une prise de conscience quant à l'importance l'unité des forces modernistes est de plus en plus forte. Concernant le débat sur les alliances après le 23 octobre il affirme : « Nous sommes pour un gouvernement consensuel de technocrates sous le contrôle de la Constituante pour éviter à celle-ci le divergences ». Youssef Chahed, président du parti la Voix du Centre, membre du Pôle, rappelle que « le Pôle a été le premier à appeler à l'alliance des forces modernistes. Il n'y a pas d'alliances avant le 23 octobre. Les alliances auront lieu après. Elles seront ouvertes à toutes les forces modernistes, à l'exception des résidus du Rcd ». Riadh Ben Fadhl rappellera que le Pôle avait quasiment mendié la participation de toutes les forces modernistes. Ettakatol et le Parti Démocrate Progressiste (PDP) voulaient compter leurs forces ». Le 24 octobre des alliances avec les familles démocratiques et les indépendants se feront naturellement. Aucun accord n'est signé. Mahmoud Ben Romdhane, regrette qu'Ettakatol et le PDP n'avaient pas accepté d'intégrer le Pôle. « On aurait été la plus grande force politique du pays, et les réseaux de l'ancien régime n'auraient pas été revivifiés pour se présenter comme un rempart contre l'extrémisme. Le PDP est un parti ami. Nous sommes confiants qu'après le 23 octobre, le Pôle aura parmi ses amis le PDP. Cette alliance sera la plus large possible entre partis et indépendants afin que la Constituante ait une majorité moderniste ». La durée des travaux de la Constituante ne doit pas dépasser une année. Elle veillera à l'élaboration de la nouvelle constitution et la promulgation des lois. En même temps, la situation sociale et économique nécessite un consensus sur les priorités à savoir l'emploi, la reconstruction du pays avec une intervention ambitieuse de l'Etat. Afin que le Gouvernement soit en dehors des luttes politiques, le Pôle n'est pas pour à un Gouvernement d'unité nationale, mais plutôt pour un Gouvernement de technocrates à vocation économique et consensuel pour sortir le pays de la crise. Jouneidi Abdejaoued est choqué par les télévisions étrangères et plus exactement France 24 qui a diffusé une longue interview de Rachad Ghannouchi et une autre de Mustapha Ben Jaâfar pour « favoriser une coalition qui n'est pas la nôtre ». Ce sont des pratiques contraires aux instructions de l'ISIE qui interdisent aux candidats de donner des déclarations aux télévisions étrangères. « France 24 ne doit pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». Par ailleurs, les agressions qu'ont subi les militants ont été évoquées. Ces agressions ont eu lieu à Medenine, Tozeur, Sfax, Boumhel, Ben Arous, Ksar Hellal, Kasserine, El Ksour et à Kébili. Elles ont eu lieu après une campagne immorale de dénigrement et de diffamation contre les militants et militantes du Pôle. Le Pôle appelle à ce que cessent ces pratiques d'un autre âge. Il a porté plainte à Ksar Hellal, lieu où un jeune, connu pour son appartenance à Ennahdha dit-on, a attaqué par jet de pierres, la militante du Pôle.