Une rencontre de presse a été tenue mercredi 2 novembre par M. Ezzeddine Bach Chaouch au siège du Ministère de la Culture pour informer les médias des dernières mesures arrêtées par le gouvernement au sujet du parc archéologique Carthage-Sidi Bou Saïd qui a fait l'objet de spoliation et d'exploitation par des moyens illicites et détournés de la part des symboles de l'ancien régime, portant atteinte à la vocation archéologique et la valeur historique et culturelle de ce site, pourtant classé patrimoine mondial auprès de l'UNESCO. M. Bach Chaouch a souligné d'abord l'importance de ce site archéologique à l'échelle mondiale en exprimant sa douleur et son indignation quant à l'ampleur des malversations dont ce parc a été victime sous le règne du président déchu et ses proches qui n'avaient pratiquement aucun respect au patrimoine ni aux monuments historiques du pays, allant jusqu'à transformer la vocation de ces terrains archéologiques pour les exploiter dans la construction d'habitations, de palais et de résidences privées. M. Bach Chaouch a ajouté que son département s'est employé avec les ministères concernés (Education, Justice, Intérieur, Finances et Equipement) à récupérer les terrains du parc Carthage-Sidi Bou Saïd à la faveur du décret-loi du 10 mars 2011 et qu'un plan de protection de ce parc sera soumis à l'UNESCO pour enregistrement. Il a souligné que « ce décret-loi garantit la préservation de 400 hectares de terrains archéologiques dont 80 ha ont été exploités par la famille du président déchu et de ses gendres », sachant que juste après la Révolution, il a été procédé à l'expropriation des terrains mal acquis, qui, a-t-il annoncé, seront transformés en complexes culturels, scientifiques et artistiques, notamment la villa de Sakhr Materi et celle de Belhassen Trabelsi, sises à Sidi Bou Saïd. Quant à la situation au niveau de la « Résidence de Carthage », elle présente un problème plus complexe, sachant que certains terrains acquis sur cette zone ont subi plusieurs transactions et plusieurs propriétaires s'y sont succédé. A part cela, a-t-il indiqué, on doit étudier chaque cas à part, d'autant plus qu'il y a des villas déjà bâties et d'autres en cours d'achèvement, mais aussi des terrains encore vagues. Le ministre de la Culture a écarté la possibilité de déloger les habitants de cette résidence en leur garantissant un remboursement, car cette solution requiert un montant de 100 milliards de nos millimes, ce qui est un projet difficile à réaliser. Par ailleurs, le Ministre a annoncé que des fouilles archéologiques seraient effectuées sur les terrains vagues de cette résidence en vue de découvrir d'éventuelles pièces archéologiques.