• Le Conseil scientifique va plus loin. Les universitaires quitteront la classe s'il y a une fille portant le Niqab. L'agression physique et verbale des universitaires non voilées alimente encore les commentaires les plus divers. Un débat chaud s'installe de facto dans les différents établissements ainsi qu'au sein des syndicats de base des facultés et des instituts, dont la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis où les universitaires ont observé hier, une grève d'une heure et demie. La grève qui s'est déroulée durant la matinée était une occasion pour les professeurs de lancer un « appel de vigilance quant à la situation par laquelle passe l'Université tunisienne », déclare le Professeur Abdesattar Sahbani, secrétaire général du Syndicat des Enseignants Chercheurs de la faculté. Les grévistes se sont également, mis d'accord sur l'importance d'être solidaires « en lançant une cellule de crise afin de signaler aux structures syndicales toutes les formes de dépassements qui peuvent avoir lieu », d'après le secrétaire général. Et d'enchaîner : « nous visons par ces décisions de préserver l'espace universitaire contre toutes les formes de violences verbale, morale et/ou physique ». Par ailleurs, les grévistes se sont montrés conscients des problèmes qui risquent de surgir entre les étudiants, d'où « la décision de développer une plus grande capacité d'écoute des étudiants », explique M. Sahbani. Mais « cela s'effectuera en dehors des cours », tenait-il à préciser tout en rappelant que les universitaires réitèrent leur détermination quant « à la protection de leurs libertés académiques et l'intégrité physique des professeurs ». Et le niqab ? Toujours dans le même contexte, les grévistes ont rappelé qu'ils « veillent au bon déroulement des cours et qu'il faut faire réussir l'année universitaire dans les meilleures conditions possibles ». A cet effet, le Conseil Scientifique, réuni mercredi, déclare qu'il tient à ce que le communiqué du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique régissant le déroulement pédagogique des cours soit appliqué. « L'administration est appelée ainsi à mettre en vigueur la règlementation», insistent les universitaires. Le Conseil scientifique a pris une autre décision ayant trait au port du Niqab. En fait, « les professeurs quitteront la classe si une étudiante portant le Niqab se présente en classe », décident les membres du Conseil. Ils justifient cette décision par le fait que « cela va à l'encontre du bon déroulement pédagogique des cours ». L'administration doit ainsi manifester plus d'engagement et de détermination pour assurer le déroulement des cours dans les meilleures conditions possibles. Sana FARHAT daassi [email protected] daassi [email protected] profriri [email protected] sihem [email protected] Citoyen [email protected] libremad [email protected] daassi [email protected] fafa [email protected] xpat_paris [email protected]