L'attaquant des Bleus et du Real Madrid règle ses comptes dans un entretien à «So Foot»... Karim Benzema ne parle pas seulement avec ses pieds. Dans un entretien fleuve à paraître mardi dans le magazine So Foot, l'avant-centre de l'équipe de France déplore le manque de soutien autour des Bleus à quatre jours de retrouver le public du Stade de France pour France-Etats-Unis. «On est invaincus dans les éliminatoires, rappelle le Madrilène. On gagne contre le Brésil, ils ont dit “C'est l'équipe B”, l'Angleterre “l'équipe”, “l'équipe X”. Mais ça fait 15 matchs, 14, qu'on n'a pas perdus et pourtant, même au Stade de France, parfois on a l'impression d'être à l'extérieur. Il n'y a pas d'ambiance.» Sur son cas personnel, Benzema assure ne pas être dupe. «Ils [les spectacteurs] partent dans un délire bizarre. En gros, si je marque, je suis français, mais si je ne marque pas ou qu'il y a des problèmes, je suis arabe.» Et de préciser dans la foulée: «Mes parents sont français, nés en France, après oui, mon sang, il est algérien, voilà.» «Je crois que j'ai voté Ségolène Royal» Buteur prolifique sous l'ère Laurent Blanc (pour qui il serait «prêt à tuer»), Benzema avoue être parfois venu en reculant en sélection quand Raymond Domenech («Je ne veux même pas dire son nom») en était encore le patron. «Quand j'y allais, je savais que j'allais être remplaçant, que j'allais jouer deux minutes. Donc voilà, comme je l'ai dit, je n'avais pas forcément envie de jouer. Je l'ai dit, voilà. J'aurais peut-être pas dû le dire.» Enfin, le joueur de 24 ans dit aussi pour qui il a voté lors de la dernière présidentielle. «Je crois que j'ai voté Ségolène Royal, je ne me rappelle pas… Si quand même, je crois que c'était Royal.»