La crise que traverse la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à la Manouba n'a pas l'air de se résoudre. Le groupe d'étudiants revendiquant l'aménagement d'un espace pour la prière et l'autorisation du port du Niqab dans les classes poursuivent leur sit-in. Ils ont même passé à l'action hier matin en agressant verbalement et physiquement le Doyen de la faculté. L'acte qui s'est passé à l'entrée de l'établissement universitaire provenait des étudiants ainsi que d'autres personnes étrangères, d'après le communiqué de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LTDH) qui dénonce la violence produite au sein de l'Université. La LTDH attire l'attention dans le même communiqué sur la montée de ces pratiques tout en appelant toutes les composantes de la société civile et surtout les partis politiques à prendre une position claire par rapport à cette violence. Décision qui n'a pas malheureusement, été prise par la troïka (Mouvement Ennahdha, le CPR et Ettakatole) lesquels gardent un silence douteux, pour régler entre temps leurs comptes et surtout partager les pouvoirs à leur guise.
Grève des fonctionnaires
D'ailleurs, les universitaires de la faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis ont dénoncé ce silence lors de la réunion tenue hier dans leur établissement. Ils ont déploré la position du président de la Constituante qui n'a pas annoncé de manière claire et catégorique son refus pour le port du Niqab à l'Université. Toujours dans le même cadre, les universitaires considèrent que les composantes sociales exerçant au sein de cette structure (enseignants, étudiants, fonctionnaires…) doivent plus que jamais protéger la faculté contre toutes les formes d'abus et de dépassement, l'intégrisme et la montée de la violence. A remarquer à cet effet que les fonctionnaires et les employés, toutes catégories confondues, de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à la Manouba ont observé hier une grève pour manifester leur solidarité avec le Doyen et surtout pour protester contre les dépassements accomplis par les étudiants qui observent un sit-in dans les locaux de l'administration. Sana FARHAT zarzour