• Accord sur la prise en charge par les Caisses des cotisations sociales de plus de 7000 salariés et reprise de travail partielle dans l'après-midi Une grève générale a paralysé, hier, le fonctionnement de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), du Centre de recherches et d'études sur la sécurité sociale, de la de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et des polycliniques placées sous leur tutelle. Les grévistes, qui réclamaient la prise en charge par les caisses de leurs contributions aux régimes de sécurité sociale, ont accessoirement organisé un rassemblement devant le siège central de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), à la place Mohamed Ali à Tunis, ainsi que des sit-in devant les bureaux régionaux et locaux des caisses sociales. Le débrayage a été déclenché à l'appel du syndicat général de la sécurité sociale, qui a annoncé un taux de participation de 75% à l'échelle nationale. “Malgré notre appel à assurer un service minimum au niveau des commissions médicales relevant de la CNAM et des services des urgences et de l'hémodialyse dans les cliniques, le taux de suivi de la grève a atteint 75% sur tout le territoire”, précise Noureddine Belhaj Yahia, membre du Bureau exécutif du syndicat. Et d'ajouter: “ Ce mouvement de protestation s'inscrit dans le cadre de notre attachement à la réparation d'une injustice criante d'autant plus que la prise en charge par les caisses des contributions des employés aux régimes de sécurité sociale constitue un acquis social de taille duquel les salariés du secteur de la sécurité sociale ont été privés depuis 1990”. Decrispation dans l'après-midi Du côté du ministère des Affaires sociales, on assure que la grève a été “modérément suivie”, notamment dans les régions intérieures du pays. Selon les services du ministère, le taux de participation n'a pas dépassé 40% à l'échelle nationale. “Plusieurs bureaux régionaux et locaux des caisses sociales et certaines cliniques situés dans les régions intérieures n'ont pas répondu massivement au mot d'ordre de grève lancé par le syndicat “, souligne une source autorisée au ministère. Au-delà des éternelles querelles de chiffres, un début de décrispation de la situation a été constaté à partir de la séance de l'après-midi. C'est qu'un “accord à l'arrachée” a été conclu entre le syndicat et le ministère de tutelle, hier vers le coup de 14 heures. “L'accord qui prévoit la prise en charge par les caisses sociales des contributions des quelque 7000 employés du secteur au titre des cotisations sociales est très satisfaisant. C'est pourquoi, une reprise progressive du travail a marquée la séance de l'après-midi”, indique Noureddine Belhaj Yahia. A noter qu'une réunion de conciliation tenue mercredi au siège de l'inspection du travail, entre les membres du Bureau exécutif du Syndicat et des représentants du ministère des Affaires sociales n' avait permis de désamorcer la grève à laquelle avait appelé le syndicat depuis le 5 décembre.