La chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis a examiné de nouveau l'affaire de vol de pièces archéologiques, dans laquelle sont impliqués, Sakher El Materi, gendre du président déchu, auteur principal ainsi que Beji Ben Memi ancien maire de Tunis sous le régime Ben Ali, et Farouk Hamza, accusés de complicité. Cette affaire, qui a éclaté suite à la découverte de plusieurs pièces archéologiques dans des demeures privées de Sakher El Materi, notamment celle de Sidi Bou-Saïd, a été plusieurs fois reportée depuis le mois d'octobre, à la demande de la défense. Les avocats de la défense ont soutenu que le vol, qui est la soustraction frauduleuse du bien d'autrui, n'est pas prouvé, les faits ne constituant qu'une simple détention frauduleuse, constituant une simple infraction douanière. Le représentant du contentieux de l'Etat s'étant constitué partie civile pour la direction de la douane, a demandé 50 millions de dinars à titre de dommages et intérêts, en réparation du préjudice subi par cet acte qu'il qualifie, bel et bien de vol. Ce que les avocats de Sakher El Matéri récusent, arguant que leur client n'a pas commis de vol, en se procurant ses pièces par personnes interposées, qui étaient à l'époque responsables à l'institut archéologiques. Quant aux complices, Ben Memi et Hamza ils ont déclaré qu'ils n'ont fait qu'obéir aux ordres leurs supérieurs hiérarchiques, et notamment aux directives de Ben Ali à qui personne ne pouvait refuser quoi que ce soit. Leurs avocats les soutenant, ont affirmé que sur le plan juridique, la complicité de leur clients n'est pas établie en, l'occurrence, surtout que les faits ne peuvent en aucun cas être qualifiés de vol. Par ailleurs, le quantum des dommages et intérêts demandés par la douane a été qualifié d'exorbitant par la défense, même dans la mesure où le tribunal concluait à une simple détention frauduleuse, avec l'éventualité d'un arrangement avec la douane. Mais c'est la victime, en l'occurrence, l'institut archéologique en la personne du représentant du contentieux de l'Etat qui a estimé une telle somme en réparation du préjudice subi. De toutes les façons, Sakher El Matéri, étant absent, parce que sous d'autres cieux, est considéré comme étant en état de fuite et sera jugé par défaut. Connaîtrons nous le sort de cette affaire, le 5 janvier, date à laquelle elle a été renvoyée par le tribunal ?