Prévu pour lundi dernier, la reprise des entraînements de l'O.Béja n'a pas eu lieu et les acteurs ne se sont pas présentés au stade si bien que l'entraîneur Amor Dhib s'est retrouvé au Kmiti en solo. Fouillant de plus près, il s'est avéré que cette grève est due au retard enregistré dans le paiement des émoluments des joueurs et que de ce fait ces derniers ont rouspété de la manière la moins orthodoxe en désertant les entraînements. Contacté par une chaîne radio privée de la place, le président du club a paru dans ses déclarations plutôt ressemblant à Ponce Pilate que dans la peau d'un responsable appelé à trouver les solutions idoines pour sortir de l'ornière puisqu'il affirma : «Après cette grève j'ai discuté avec les joueurs pour les persuader à patienter un peu plus en attendant de voir la situation s'améliorer mais malheureusement j'ai eu la nette confirmation que cette position des joueurs n'était guère dirigée à l'encontre du bureau directeur mais plutôt contre les autorités régionales les instances fédérales et le ministère de tutelle, qui d'ailleurs sont les seuls habilités à pourvoir et à financer les clubs, afin de les sensibiliser sur la situation qui… prévaut » Avant d'enchaîner : «Devant nos appels incessants en vue de venir en aide au club, nous n'avons reçu aucun écho sinon de sourdes oreilles et de la nonchalance c'est pourquoi je répète ici encore une fois que la situation est grave surtout que rien ne pointe à l'horizon aussi bien du côté régional que national. L'apparent et l'implicite Maintenant si nous revenons au contenu de l'avis au public lancé la semaine dernière par le bureau directeur et dans lequel une franche et directe «accusation» de non soutien financier des autorités régionales au club était manifestement claire, pouvons-nous déduire que cette grève des joueurs rentre dans le cours normal des choses et reste une conséquence directe de cette position du bureau directeur vis-à-vis des instances régionales et que pas de là une façon implicite des joueurs d'exercer des pressions non sur les membres de bureau comme l'a d'ailleurs, déclaré le président du club mais à l'encontre des responsables régionaux et nationaux pour attirer leur attention et les pousser à débloquer les aides nécessaires aux clubs, de droit au fait. Serait-ce donc un sit-in à l'envers ? La connivence est-elle à exclure ou à confirmer ? Dieu seul le sait Le feuilleton des recrutements se poursuit Et pourtant les feuilletons des recrutements se poursuit avec des noms des joueurs, le moins que l'on puisse dire, inconnus sinon très loin des aspirations d'un club appelé à un marathon de confrontations difficiles après la trêve Voici donc que nous venons d'apprendre que les joueurs Medali Bata un joueur espoir de l'Etoile du Sahel et M'hamed Abidi, ex-joueur à Jendouba Sports seront sous la supervision d'Amor Dhib en attendant d'un probable recrutement N'est-il pas paradoxal de parler recrutement de joueurs de 2ème classe pour ne pas dire autre chose alors que l'ensemble du groupe est en grève pour des raisons financières ? Avec quel argent va-t-on payer ses nouveaux venus ? Alors qu'il est plus opportun de regarder au rétroviseur où de bons éléments des catégories des jeunes sont dans l'attente d'une chance pour s'épanouir et s'affirmer avec un moindre coût. Faut-il être sorcier et plein de bon sens pour comprendre que la solution est à la portée de la main alors que l'on cherche midi à quatorze heures. Il n'est point aveugle que celui qui ne veut pas voir.