Connu surtout par son charisme et sa présence dans les plus importants mouvements de protestation, Jawher Ben Mbarek, professeur en Droit constitutionnel et membre de l'association «Manifeste», est surtout connu pour être la tête de liste Tunis 2 de la liste indépendante «Doustourna ». Cet opposant qui a appelé à la formation d'un front national démocratique, vient de recevoir une menace de mort hier matin. Effectivement, en ouvrant sa librairie «Maupassant» qui se trouve à la Marsa, le père de Jawher, Ezzedine Hazgui a eu la surprise de trouver sur le seuil de la porte un papier où figuraient deux portraits, celui de son propre fils et celui de l'ancienne tête de liste de Bizerte de «Doustourna», Slim Barghouthi. Jusqu'ici tout va bien, sauf qu'il se trouve que ce dernier vient de décéder il y a deux semaines et que ces deux portraits étaient en fait coupés de journaux différents avec pour intitulé, le gros titre d'un journal qui annonçait la mort de Slim Barghouthi… Veut-on annoncer la fin imminente de Jawher Ben Mbarek ? Pourquoi veut-on assimiler les deux portraits ensemble ? Pour vérifier la véracité de l'information, nous avons contacté Jawher Ben Mbarek qui nous a certifié l'authenticité de la nouvelle en rajoutant que ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, sauf que cette fois-ci cela devient inquiétant. Il aurait été intimidé, de par le passé, un passé qui date depuis son entrée dans la scène politique, via téléphone et internet. Il aurait reçu des coups de fil anonymes de numéros inconnus, des mails et des messages sur Facebook venant de faux profils, lui intimant, avec de mots vulgaires et des menaces, de se taire et de se tenir à carreaux sinon il aurait affaire à eux… Oui, justement, c'est qui eux ? Voilà la question que tout le monde se pose. Qui est derrière de pareils actes insolites et criminels ? Jawher nous confie avec certitude qu'il s'agirait de politiciens qu'il dérangerait. «Si auparavant on se limitait à m'insulter via les sites sociaux et par téléphone, maintenant on passe à la vitesse supérieure ! On aimerait que je me taise. Même si c'est inquiétant, ça ne m'empêchera pas d'avancer et de continuer la lutte. L'Opposition n'a pas à avoir peur.»