Mon ami Azzedine Hazgui, militant démocrate, ami de longue date, père lui-même d'un jeune militant démocrate, vient de m'apprendre à ma grande surprise qu'on l'accuse d'avoir porté la main sur moi lors des assises de Destourna tenue à Mahdia avant les élections du 23 octobre auquel j'ai été convié. Entre ce vieux soixante-huitard et moi une délicate amitié a toujours été, ce qui nous rassemble chaque fois que l'on se rencontre pour réfléchir ensemble, ou rigoler ou tenir des propos des plus banals. Jamais il n y a eu entre lui et moi le moindre esclandre, la moindre impolitesse, la moindre dissonance dans cette longue amitié faite d'estime réciproque et de dialogue. D'où vient alors cette maligne rumeur qui s'inscrit ça et là sur la toile et facebook. A Mahdia, j'ai pris certes mes distances à l'égard d'idées et du comportement rhétorique qui n'étaient pas à mon goût. Beaucoup d'amis m'ont fait la réplique, dont Azzedine et Gilbert Naccache par exemple dont je continuerai toujours à estimer à sa juste mesure l'apport à la lutte démocratique de la Tunisie. Mais alors, comment d'aussi légères altercations verbales, peuvent-elles gonfler au point de ressembler pour certains hallucinés à des empoignades et à des violences qui n'ont jamais, jamais été le fait des uns ou des autres ? La seule explication, que nous devons tous prendre en compte c'est que certaines instances aujourd'hui euphorisées par le pouvoir tiennent à semer la discorde entre tous les gens de bonne volonté qui doivent se lier pour assurer le seul salut de la Tunisie : La coexistence des différences dans la paix révolutionnaire…