L'élimination du Maroc de la CAN 2012 est devenue une véritable affaire d'Etat au Maroc, au point de susciter de nombreuses réactions de certains hommes politiques. «Nous allons convoquer le ministre de la jeunesse et des sports mais également le président de la FRMF en commission parlementaire pour nous éclairer sur les contre performances des Lions de l'Atlas à la CAN 2012 », a notamment confié Abdellatif Ouahbi (président du groupe PJD au parlement) dans les colonnes du quotidien Akhbar Al Yaouam. Parmi les points sensibles abordés par les politiciens marocains, figure notamment la divulgation du salaire d'Eric Gerets. A ce sujet, le ministre marocain de la justice, Mustapha Ramid, a confié dans les colonnes du même quotidien que les émoluments du Lion de Rekem ne relevaient pas du secret d'état et devraient être dévoilés sur la place publique. Abordant l'épineux dossier du salaire de Gerets, le Ministre marocain de la jeunesse et des sports a préféré botter en touche en précisant que la rémunération du Belge était prise en charge par les entrées des sponsors de la FRMF. Et de révéler que la divulgation du salaire du Belge ne pouvait se faire sans l'aval de Gerets, comme le stipule l'une des clauses du contrat qui lie les deux parties. Toute la polémique née du faux-pas des Lions de l'Atlas est en tous cas révélatrice de la « politisation » du football au Royaume Chérifien. « Quand le foot va bien, les Marocains ont le moral et oublient leurs problèmes quotidiens », tel est l'adage souvent proféré par les fins connaisseurs du pays. En revanche, quand les affaires des Lions de l'Atlas tournent au roussi, le retour de manivelle est d'autant plus difficile à encaisser.