Le vernissage de l'exposition des « Femmes créatrices » a eu lieu dans l'après-midi du vendredi 03 février à la Galerie des Arts de Ben Arous. Cette exposition destinée aux femmes créatrices est à sa huitième édition, quoiqu'elle ait marqué une trêve de deux ans. Elle se poursuivra jusqu'au 29 du mois courant. « Nous avons invité à cette exposition, précise Taoufik Kouki, directeur de la Galerie, des femmes professionnelles en la matière, mais aussi, des autodidactes ainsi que des jeunes talents issus récemment des écoles des Beaux-Arts en vue de les encourager dans ce domaine. » Sont présentes à cette exposition collective douze femmes peintres avec 45 tableaux de tailles différentes et aux techniques multiples. La collection rassemble des ouvrages de styles variés allant du figuratif à l'abstrait en passant par le surréalisme. On y trouve également des peintures à huile, des gravures, de l'aquarelle et de la photographie. Il y avait Alia Kateb (3 tableaux), Amel Zaiem (4 tableaux), Rafika Dhrif (7 tableaux), Sana BEN Naji (4 tableaux), Kmar Garbaâ (5tableaux), Wahiba Chebbi (6 tableaux), Naziha Souli (4 tableaux), Zoubeida Chammari (3 tableaux), Sana Ben Salah (4 tableaux), Nesrine Foughri (1 tableau) et Arbia Loudhaief (3 tableaux). Quelques unes de ces femmes peintres ne sont peut-être pas toutes connues du grand public, mais elles témoignent d'un talent confirmé et d'une créativité débordante. Les thèmes abordés dans ces tableaux sont variés : certains portent sur la Révolution (« Dégage », « Martyr », « Incendie » de Amel Zaiem, ou « Jour mémorable » de Malek Kouki, ou d'autres traitent de la vie quotidienne (« Nuit ramadanesque » de Arbia Loudhaief ) , d'autres encore relatent la nature (Au clair de la lune, flux et reflux ou « Oasis » de Rafika Dhrif) et le monde sous-marin (« Profondeurs de la mer I, II, III et IV ». Taoufik Kouki, qui est lui-même peintre et caricaturiste, annonce que la galerie subirait dans les prochains jours des réparations importantes pour abriter les prochaines expositions dans de meilleures conditions. Il ajoute que la galerie a célébré la Révolution dès les premiers jours en exécutant des fresques sous le pont de Yasminet et celui de Choucha de Radès, avant même celles qui ont été réalisées sous le pont de la République à Tunis un an plus tard. « Nous avons pris l'initiative de brosser ces fresques alors que la Tunisie vivait encore des événements tragiques et dans un climat d'insécurité, et c'était les premières fresques qui soient réalisées juste après la Révolution », précise-t-il. Il a aussi promis une activité picturale très intense et un programme culturel bien fourni que la Galerie verra au cours de l'année 2012 et dans toutes celles qui suivront : « Nous sommes enfin libérés des contraintes que nous subissions sous l'ancien régime », confie-t-il. Hechmi KHALLADI