900 salariés sur deux sites 10% taux de croissance du groupe Latécoère Tunisie S'implanter dans la zone dollar Particulièrement connu pour ses hydravions, le Groupe Latécoère toulousain compterait délocaliser une partie de son site tunisien vers le Mexique. L'équipementier aéronautique français «enquiquiné» par l'atmosphère précaire et versatile de la société tunisienne et suite aux troubles sociaux qui en résultent, étudierait la possibilité de migrer vers l'Amérique Latine, direction, le Mexique. Implanté depuis 1998, la SEA-LATelec est répartie sur deux sites de production entre Fouchana et la Charguia. Ayant à son service, dans les 900 employés tunisiens, Latécoère Tunisie est spécialisé dans la production des armoires électriques pour les avions d'Airbus du type A380 et A320 et le câblage aéronautique. Les deux sites tunisiens affichent 10 % de taux de croissance Le président du directoire de Latécoère, M. François Bertrand, déclare que le groupe ne compte nullement pas réduire les postes tunisiens au profit du Mexique. De plus, que malgré le contexte actuel, la Tunisie réalise un taux de croisse de 10 %, comme c'est le cas dans toutes les autres unités de production . Il rajoute que l'équipementier ne projette pas de quitter le sol tunisien et que les rumeurs quant à la situation critique au sein de leur filiale en Tunisie sont tout à fait négligeables, dans la mesure où, comme dans tout type d'entreprise, il s'agit tout simplement de pourparlers salariaux. En réalité cette délocalisation d'une partie de la production tunisienne assurerait à l'équipementier toulousain d'avoir un doublement approvisionnement entre la Tunisie et le Mexique. Par ailleurs, Latécoère projette de gagner la zone dollar afin d'éviter les perpétuelles fluctuations de change et de s'implanter dans le marché Nord américain et d'entrer dans la cour des grands de l'aéronautique. Aujourd'hui, 150 grands responsables du secteur aéronautique ont rendez-vous avec le gouvernement mexicain pour étudier le projet d'implantation au Mexique. La réunion qui aura lieu à Toulouse aura pour nom: "Mexico Now", une nomination assez révélatrice.